Dix pays européens, dont la France, font un plaidoyer pour le nucléaire
L'énergie nucléaire, qui n'émet pas de gaz à effet de serre, peut-elle sauver le climat, ou au moins faire gagner du temps en attendant le développement d'énergies nouvelles? La question continue de diviser les spécialistes comme les nations.
Dix Etats membres de l'Union européenne, dont la France, ont publié une tribune soutenant l'énergie nucléaire, soulignant notamment qu'elle a un rôle à jouer contre le réchauffement climatique. Signé par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, ce texte fait également valoir que le nucléaire "contribue de manière décisive à l'indépendance de nos sources de production d'énergie et d'électricité".
Outre la France, il a été signé par la Roumanie, la République tchèque, la Finlande, la Slovaquie, la Croatie, la Slovénie, la Bulgarie, la Pologne et la Hongrie.
Les signataires affirment que l'énergie nucléaire "protège les consommateurs européens de la volatilité des prix", alors que les tarifs du gaz sont en forte hausse depuis plusieurs mois par exemple, dans cette tribune publiée dans plusieurs journaux européens, dont Le Figaro en France.
Le sujet divise les Etats membres. Si la France, la Pologne et la République tchèque défendent l'atome, des pays comme l'Allemagne et l'Autriche y sont farouchement opposés, à l'instar de nombreuses ONG qui y voient une technologie risquée.
L'Agence internationale de l'énergie atomique a ainsi relevé ses projections, pour la première fois depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, et prévoit désormais un doublement de la puissance installée d'ici à 2050 dans le scénario le plus favorable. C'est en Chine que l'on compte le plus de nouveaux réacteurs. Et "de nombreux pays envisagent l'introduction de l'énergie nucléaire pour soutenir la production d'énergie fiable et propre", note l'agence viennoise.