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Fermeture de la centrale à charbon de Gardanne: "On ne peut pas faire rimer écologie avec suppressions d’emploi"

La centrale à charbon de Gardanne devra fermer ses portes d'ici 2022. De quoi inquiéter les salariés de la centrale, mais aussi la ville entière dont l'économie dépend fortement de sa centrale.

Que va-t-il advenir des quatre dernières centrales à charbon, qui produisent encore de l’électricité et sont jugées trop polluantes? Emmanuel Macron avait promis de les fermer pendant sa campagne. Celle de Gardanne devrait fermer ses portes d'ici 2022. Une fermeture qui inquiète.

Ce ne sont pas seulement les 200 salariés de la centrale dont l’emploi est menacé. Nicolas Casoni, délégué CGT rappelle que de nombreux sous-traitants risquent aussi de se retrouver au chômage: "Localement, c’est 450 emplois, 450 familles qui sont menacées. On ne peut pas faire rimer à chaque fois écologie avec suppressions d’emploi, pourtant c’est ce que fait le gouvernement aujourd’hui. Nous, on est contre tous ceux qui voudront nous fermer. On veut un travail. On en a un, et on veut le garder".

"Avant de détruire, il faut se demander ce qu’on peut faire"

Pendant plusieurs siècles, l’économie de la ville était basée sur l’exploitation du charbon. La dernière mine a fermé il y a 15 ans. La centrale, c’est tout ce qu’il reste de ce secteur économique. Le maire communiste Roger Meï est déterminé à la défendre: "Gardanne, 21.000 habitants, 1.700 inscrits à Pôle Emploi. On a déjà donné! Avant de détruire, il faut se demander ce qu’on peut faire. On a des propositions c’est de développer le charbon propre. On va se battre là-dessus".

De son côté le ministre de la Transition écologique souhaite mettre en place un contrat de transition écologique pour promouvoir des activités durables sur le site. Mais aucun budget n’a pour l’instant été annoncé.

M.Q (avec P.B.)