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Fin de la production d'hydrocarbures en France: l'inquiétude des industriels

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Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, souhaite la fin de l'exploitation des hydrocarbures en France d'ici 2040. Le texte sera examiné ce mercredi matin en conseil des ministres. La mesure est saluée par les écologistes mais provoque la colère des industriels concernés.

La mesure ne fait pas l'unanimité. Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, va présenter ce mercredi matin un projet de loi visant à interdire l'extraction d'hydrocarbures en France d'ici 2040. Objectif: limiter la production des gaz à effet de serre, comme la France s'y est engagée lors des accords de Paris sur le climat.

Concrètement, le gouvernement n'attribuera plus de permis d'exploration et ne renouvellera pas les concessions d'exploitation existantes. Cela afin de rester dans les objectifs de l'accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique. Si les écologistes saluent ce texte, les industriels sont inquiets, comme à Saint-Méry en Seine-et-Marne où l'entreprise canadienne Vermilion, premier producteur de pétrole en France est mise en difficulté par ce projet de loi. 1.000 barils de brut sont produits chaque jour dans cette concession.

"Certains collègues se demandent ce qu'ils vont devenir à moyen terme"

Et les salariés se posent déjà des questions: "Beaucoup de gens sont inquiets, alors on attend on est suspendu aux lèvres de M. Hulot. Je pense à mes collègues qui ont investi dans des maisons dans le coin et qui se demandent ce qu'ils vont devenir à moyen terme", s'interroge Pascal opérateur de maintenance pour la société Vermilion depuis 4 ans.

Son entreprise extrait les trois quarts du pétrole produit en France. Pour Jean- Pascal Simart, directeur des relations publiques chez Vermilion, ce qui pose problème c'est surtout le non-renouvellement des concessions: "Nous avons des concessions qui arrivent à échéance dès 2019. A peu près 60 % de notre production s'arrête en 2030 donc en l'état ce projet de loi est inacceptable. Ce sont 600 emplois qui seraient directement impactés suite à ce projet de loi".

Les communes environnantes seraient aussi fortement impactées par ces fermetures, elles reçoivent plusieurs dizaines de milliers d'euros par an sous forme de redevance pour héberger sur leur territoire des exploitations pétrolières.

Cécile Costes (avec P.B.)