"Il est important de protéger les terres agricoles": en Seine-et-Marne malgré le confinement, la chasse a repris

Chasser pendant le confinement, c’est désormais possible. Certaines préfectures autorisent les battues contre la prolifération des espèces susceptibles d'occasionner des dégâts dans les champs, comme les sangliers. C’est le cas en Seine-et-Marne. Une décision qui divise chasseurs et défenseurs des animaux.
Pour Benoit Chevron, président de la fédération de chasse de Seine-et-Marne, il était temps: "Au niveau agricole, tous les semi viennent d’être fait comme le blé ou l’orge. Il est important de les protéger puisque lorsqu’il y a des dégâts de sangliers, derrière la céréale ne peut pas se refaire". D’après lui, au dernier confinement, ce sont 300 hectares de maïs qui ont été détruits.
Des haies pour protéger les champs?
Mais pour Giovanni Recchia, seul élu du Parti animaliste du département, tuer les sangliers n’est pas la solution. Pour lui, il faudrait mieux répartir les terres agricoles:
"Il faut d’une part revoir ce que l’on plante dans le département, par exemple le maïs, la céréale qui attire le plus les sangliers. Il faudrait revoir les différentes haies que l’on met pour séparer les champs et l’accès aux animaux. Si les champs étaient protégés, les animaux ne pourraient y accéder".
10.000 sangliers pourront être abattus d'ici à la fin de l'année en Seine-et-Marne
Le défenseur des animaux craint aussi que l’autorisation de réguler les sangliers ouvre la porte à d’autres battues: "Après ce sera le cerf, le faisan ou le pigeon et là ce sera plusieurs millions d’animaux qui pourront être tués en l’espace de quelques semaines partout en France".
Le parti animaliste va porter plainte contre l'arrêté préfectoral qui autorise cette chasse en Seine-et-Marne. En Seine-et-Marne, l’arrêté prévoit un minimum de 10.000 sangliers abattus d’ici la fin de l'année.