Incendie de l'usine Lubrizol: "On a l'impression qu'il y a une volonté de ne pas donner d'informations"
Près d'une centaine de témoins auditionnés, une soixantaine de vidéo de surveillance analysées, de nombreux documents saisis. Et pourtant, on ne connait toujours pas les causes exactes du départ de feu. Un flou qui désole et inquiète Simon De Carvalho, un habitant de Rouen qui a déposé plainte après l'incendie de l'usine Lubrizol.
"Trente jours après, sans faire de polémique, on a l’impression qu’il y a une volonté de ne pas nous donner d’informations. On n’a pas été informés, les faits ont été minimisés, on a appris au fur et à mesure ce qu’il se serait passé", explique-t-il à RMC.
Pour tenter d'éclaircir ces zones d'ombres, une information judiciaire a été ouverte contre X par le parquet de Paris mardi, et l’enquête a été confiée à trois juges d’instruction parisien.
"La chaîne de responsabilité va être démontée"
"On va pouvoir avoir accès au dossier. On pourra demander des informations complémentaires et on pourra demander des actes d’enquêtes pour le compte de nos plaignants. Désormais on va rentrer dans la danse, et la chaîne de responsabilité va être démontée pour savoir qui a provoqué cet incendie", se félicite Jonas Haddad, avocat d’environ 200 plaignants.
En tout, 545 plaintes ont été déposées après l'incendie de l'usine Lubrizol, survenu le 26 septembre. Le PDG de l’usine continue d’affirmer que le feu s’est déclaré à l’extérieur du site et souhaite redémarrer l’activité "aussi rapidement que possible".