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La Terre a perdu 60% d'animaux sauvages en 44 ans

L'ONG WWF, qui lutte pour la nature, a publié ce lundi son rapport annuel qui est très alarmant. La population des animaux sauvage est en chute libre ces dernières années à cause de l'activité humaine.

En 44 ans, nous avons perdu 60% des populations d’animaux sauvages sur Terre, selon un rapport de l'ONG WWF (Fonds mondial pour la nature), dévoilé ce mardi matin. Poissons, oiseaux, mammifères, reptiles... En 40 ans, nous avons perdu 60% des populations d'animaux sauvages de la planète.

Chiffre et constat dramatique que dresse le WWF dans son nouveau rapport "Planète Vivante", sur l'état de santé de la Terre. Un déclin qui touche toutes les régions du monde et dont le rythme ne cesse de s'accélérer à cause d'un seul facteur: l'activité humaine.

"Si on a plus d'insectes pour polliniser nos champs, on n'ira pas le faire à la main!"

La déforestation, l'agriculture, la surexploitation des ressources, les pollutions diverses endommagent les habitats des vertébrés et accélèrent leur disparition. Arnaud Gauffier, responsable agriculture au WWF, est venu commenter ces chiffres très alarmants sur RMC. 

"C'est très inquiétant. C'est notre capital naturel sur lequel est basé l'avenir de l'humanité qui s'effrite. L'agriculture est basée sur les services rendus par la nature. Si on a plus d'insectes pour polliniser nos champs, on n'ira pas le faire à la main!"

"On commence à voir des emplois qui disparaissent notamment dans le secteur agricole à cause de la dégradation des terres"

A ce jour, seulement un quart des terres ont échappé aux activités humaines. Un chiffre qui devrait chuter à seulement 10% en 2050 si l’on ne change rien. D'autant que la surexploitation des sols cause des souci de biodiversité mais également du chômage vu que les terres sont ensuite inexploitables.

"On commence à voir des emplois qui disparaissent notamment dans le secteur agricole à cause de la dégradation des terres", confirme Arnaud Gauffier. On pêche moins à cause de la surpêche. Le blé, son rendement stagne depuis le début de l'année 2000 à cause du réchauffement climatique et de l'appauvrissement des sols dû à la surexploitation."

Une alerte de plus lancée par les ONG dans l'espoir d'un sursaut politique mondial. Le prochain grand rendez-vous biodiversité est prévu en 2020, la "COP Biodiversité" aura lieu en Chine.

"Les dirigeants commencent à s'intéresser à la planète", tente-t-il de positiver. "Ils ont réussi à le faire sur le climat. Il faut maintenant qu'ils comprennent que le changement climatique et la biodiversité sont fortement liés."
J.A. avec Bourdin direct