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Le "serial killer" de chats condamné à 10 mois de prison avec sursis

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Cet homme de 39 ans a été condamné jeudi à 10 mois de prison avec sursis pour avoir volé, torturé et tué des chats en série, près de Vesoul en 2019.

Il volait, torturait et tuait des chats, estimant qu'on lui avait "jeté un sort". Un homme de 39 ans a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Vesoul à 10 mois de prison avec sursis pour avoir volé, torturé et tué des chats près de Vesoul en 2019. Entre mars et juillet 2019, quatorze propriétaires de chats avait déposé plainte au commissariat de Vesoul après la disparition de leur animal.

L'homme avait un mode opératoire bien rodé: il capturait les bêtes à l’aide d’une laisse. Sous l’emprise de cocaïne, il leur faisait subir des horreurs dans son appartement. Les félins étaient poignardés avec un couteau… ou frappés à mort contre un radiateur ou avec une barre de fer. Les dépouilles finissaient à la poubelle.

Trois particuliers et quatre associations de défense des animaux - la Fondation Brigitte Bardot, Adopte un chat, la Fondation 30 millions d'amis et Boule de Poils - s'étaient portés partie civile. "Il y avait du sang, c’était une scène d’horreur dans l’appartement", explique l’avocate d’une association.

Une expertise psychiatrique a permis de déterminer des troubles et une altération importante du discernement au moment des faits. En garde à vue, il a expliqué qu’on lui envoyait des images de chats morts sur Facebook et qu’il pensait qu’on lui avait jeté un "sort". 

Et ce n’est pas la seule histoire de maltraitance animale 

Ce mardi, à Caen, un homme de 50 ans de chats doit être rejugé en appel. Il avait été condamné à neuf mois de prison ferme en juin 2018 pour avoir torturé une quinzaine de chats. Il leur cassait les pattes et leur coupait la langue. Le mois d’après, en juillet 2018: ce même père de famille était à nouveau condamné, cette fois à la peine maximale, deux ans de prison ferme, pour d’autres faits de maltraitances sur des chats.

Les faits divers de ce type sont nombreux en France. Fin mai: un homme se filmait à Lannion en train de martyriser son chien. Une association a porté plainte contre lui. Ce week-end, un chiot de six mois a été tué, en pleine rue, à coups de tournevis par son propriétaire à Aubervilliers, près de Paris. L’homme en question a été arrêté et hospitalisé pour des raisons psychologiques.

Tous ces tortionnaires d’animaux encourent jusqu’à deux ans de prison ferme et 30.000 euros d’amende. C’est la peine maximale depuis octobre 2006: "Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amande".

La gendarmerie a recensé plus de 9.000 actes de cruauté sur des animaux en 2018. Les animaux recueillis par la SPA doivent alors suivre une thérapie pour être en mesure de s’approcher des humains à nouveau.

Quentin Vinet et Xavier Allain