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50% des espèces pourrait disparaître d'ici 2080: "Un constat catastrophique", alerte le WWF

Le réchauffement climatique pourrait provoquer la disparition de la moitié des espèces d'ici 2080 dans 33 régions du monde selon un rapport paru ce mardi.

C'est "un constat catastrophique" que fait le Fonds mondial pour la nature (WWF). Dans une étude qu'il a co-produit, il apparaît que le réchauffement climatique pourrait menacer entre un quart et la moitié des espèces d'ici 2080 dans 33 régions du monde parmi les plus riches en biodiversité.

Ce risque serait divisé par deux si la hausse de la température moyenne était contenue à +2°C, limite fixée dans l'accord de Paris adopté en 2015 sous l'égide de l'ONU. Mais selon Pierre Cannet, responsable climat au WWF, il faut aller plus loin: "Ce dérèglement climatique, même à deux degrés, va impacter un tiers des plantes en Amazonie. Le besoin c'est donc de réduire en dessous de deux degrés, d'aller plus vite dans la sortie des énergies fossiles, d'aller plus vite dans le développement des énergies renouvelables, plus vite dans les solutions de transports. Il faut trouver des solutions", a-t-il pressé sur RMC.

"Tout le monde doit pouvoir agir pour inverser la tendance"

Et Pierre Cannet veut rester optimiste: "C'est un constat catastrophique mais je n'aimerais pas aujourd'hui en se réveillant qu'on se dise que c'est foutu, qu'on ne va pas y arriver. C'est un cri d'alarme qui est sonné aujourd'hui mais il y a la possibilité d'aller plus vite dans les réductions d'émissions de gaz à effet de serre. Oui, il y a Donald Trump mais il y a aussi d'autres acteurs aux Etats-Unis. Il y a un contrepoids qui doit s'installer et tout le monde doit pouvoir agir pour inverser la tendance".

Cette publication intervient alors que s'ouvre samedi à Medellin (Colombie) une importante conférence sur l'état de la biodiversité dans le monde. Extinction ne signifie pas juste disparition d'espèces, souligne le WWF, "mais de profonds changements pour des écosystèmes rendant des services vitaux à des centaines de millions de personnes," qu'il s'agisse d'alimentation, mais aussi de soutenir le tourisme ou la recherche sur de futurs médicaments.

P.B.