Climat: "l'ère de l'ébullition" a commencé pour Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres le 1er novembre 2021 à Glasgow pour l'ouverture de la COP26 - Paul ELLIS / AFP
"L'ère du réchauffement climatique est terminée, place à l'ère de l'ébullition mondiale". Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé une nouvelle alerte face au réchauffement climatique, ce jeudi, alors que juillet sera le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète.
"Le changement climatique est là. Il est terrifiant. Et c'est seulement le début", a déploré le patron de l'ONU devant la presse.
"Nous n'avons pas besoin d'attendre la fin du mois pour le savoir. A moins d'un mini âge de glace dans les prochains jours, juillet 2023 va exploser tous les records", a-t-il ajouté : "Pour de grandes parties de l'Amérique du Nord, de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe, cet été est cruel. Pour la planète entière, c'est un désastre".
"Des conséquences claires et tragiques"
"Pour les scientifiques, c'est sans équivoque: les humains sont responsables", a-t-il encore insisté, notant que "la seule surprise est la vitesse du changement": "Les conséquences sont claires et tragiques: des enfants emportés par les pluies de mousson, des familles qui fuient les flammes, des travailleurs qui s'évanouissent sous la chaleur brûlante".
Face à ce constat catastrophique, le secrétaire général de l'ONU a répété ses appels incessants à agir radicalement et de façon urgente, s'en prenant aussi une nouvelle fois au secteur des énergies fossiles.
"L'air est irrespirable, la chaleur est insoutenable. Et les niveaux de profits des énergies fossiles et l'inaction climatique sont inacceptables", a-t-il martelé.
Un appel à la responsabilité du politique
Pour Antonio Guterres, "les dirigeants doivent diriger": "Assez d'hésitation. Assez d'excuses. Assez d'attente que les autres bougent en premier", s'est-il indigné face à la presse. Celui qui accueillera à New York en septembre un sommet pour l'ambition climatique, appelle notamment les pays développés à s'engager à atteindre la neutralité carbone le plus près possible de 2040 et les économies émergentes le plus près possible de 2050.
"Les preuves sont partout: l'humanité a déchaîné les destructions. Cela ne doit pas entraîner le désespoir, mais l'action", a-t-il encore estimé.
"Nous pouvons encore empêcher le pire. Mais pour cela, nous devons transformer une année de chaleur ardente en une année d'ambition ardente".