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"J’ai perdu beaucoup de travail et d'argent": 4 mois après la tempête Amélie, 300 foyers toujours privés du téléphone

Selon Orange, ces derniers foyers sont les plus durs  remettre en état. Mais pour les habitants impactés, c'est l'imcompréhension.

Des habitants de la Drôme et de l'Ardèche toujours sans téléphone fixe 4 mois après la tempête Amélie. La tempête de neige lourde et collante avait durement touché ses deux départements le 14 novembre dernier, privant de courant et de téléphone des dizaines de milliers d'habitants pour plusieurs jours voire plusieurs semaines. 

Mais certains clients ne s'attendaient pas à devoir attendre plusieurs mois pour récupérer le téléphone fixe, dans des zones parfois dépourvues de couverture mobile.

Quand on essaye d'appeler Michel chez lui, la réponse est toujours la même: la voix de son répondeur. "Ça fait plus de trois mois que ça se passe comme ça. Je ne comprends pas", affirme-t-il. 

Le 14 novembre dernier, sa ligne téléphonique a été sectionnée à cause de la neige. Et malgré ses demandes répétées à son opérateur, la tonalité n'est pas revenue chez ce professeur de musique.

"Chaque semaine depuis trois mois, j’appelle, je passe des heures au téléphone, mais il ne se passe rien. J’ai perdu beaucoup de travail et de l’argent. On a un service qu’on doit avoir", se plaint Michel. 

Pire qu'en 1999

Au plus fort de la crise, 60.000 foyers avaient été privés de réseau. Et les 300 derniers sont les plus durs à remettre en état selon Philippe Daumas est le délégué régional d'Orange.

"La distance entre deux poteaux, c’est 40 mètres. Donc vous imaginez le nombre de poteaux qui ont été mis par terre, c’est considérable. C’est plus qu’en 1999. On peut difficilement traiter la crise de novembre plus rapidement ", affirme-t-il. 

Orange annonce un rétablissement total des communications d'ici la fin du mois.

Gwenaël Windrestin avec Guillaume Descours