Prolifération de moustiques, un maire en appelle au ministère de l'Intérieur: "Il faut un traitement plus renforcé"

Les moustiques ont proliféré dans les départements touchés par les inondations de la fin du printemps (illustration). - Pascal Guyot - AFP
Cet été, difficile de profiter tranquillement d'une soirée en terrasse. A Linas, une commune de 7.000 habitants dans l'Essonne, Belinda livre désormais une chasse quotidienne aux moustiques.
"On est envahis par les moustiques, on se fait dévorer. On sort le soir pendant un quart d'heure pour sortir le chien et on a 10 piqûres de moustiques sur nous. On se fait dévorer même à l'intérieur des maisons", explique-t-elle.
Une situation qui fait suite aux inondations de la fin du mois de mai qui ont touché notamment l'Ile-de-France. En tout 21 départements sont en alerte orange pour prolifération inhabituelle de moustiques qui ont profité des eaux stagnantes pour se développer. Moustiquaires aux fenêtres, citronnelle aux quatre coins du salon, Belinda est donc à l'affût du moindre bruit de moustique et utilise différentes techniques pour pouvoir les éloigner au maximum.
"Je n'aime pas les prises alors j'utilise des huiles essentielles à base de citronnelle que je mets sur des cotons pour pouvoir diffuser à côté de nous ou alors des citrons que je laisse traîner toute la journée pour dégager des moustiques", indique-t-elle.
Une campagne de démoustication réclamée
Denis, une autre habitante de Linas a choisi dans cette chasse la bombe anti-moustiques. Mais malgré cette technique plus agressive, ils continuent de venir polluer son quotidien. "Ca les étourdit mais il y en a de minuscules qu'on ne voit même pas. Et puis ils vous font des cloques énormes. Il y en a même une variété qu'on n'entend pas, c'est traire", déplore-t-elle. Un problème sanitaire qui nuit gravement à la qualité de vie de la commune estime le maire François Pelletin.
"Les gens le matin me font voir leurs jambes avec les piqûres de moustiques. Nous avons eu au 14 juillet un son et lumière, c'était absolument détestable, pendant tout le spectacle, les gens n'arrêtaient pas de se 'taper dessus'", raconte le maire.
Fin juin, il avait écrit au syndicat intercommunal de la vallée de l'Orge afin que des actions soient prises rapidement, mais en vain. Cette fois, il a décidé d'adresser un courrier à Bernard Cazeneuve pour l'alerter de la situation et réclamer des mesures. "Ce serait le bon sens que de considérer que cette année est assez exceptionnelle et qu'il faut un traitement un peu plus renforcé que les autres années." Il demande au ministère de l'Intérieur une campagne de démoustication plus importante et d'agir au plus vite pour au moins terminer l'été en toute tranquillité.