Mondial de l'auto: "Seulement 5% des automobilistes nous disent que l'écologie est un critère d'achat"
Au lendemain de la nouvelle alerte du GIEC sur le réchauffement climatique, les ministres de l'environnement de l'UE se retrouvent ce mardi à Luxembourg pour tenter de s'accorder sur la réduction des émissions de CO2 des voitures et utilitaires.
La France plaide pour des objectifs très ambitieux en la matière, alors que les 4X4 et autres SUV n'ont jamais eu autant la cote, comme RMC a pu le constater au Salon de l'auto.
A bord du SUV de chez Dacia, Olivier est loin, très loin de penser consommation: "Il y a du coffre, c'est plus confortable, il y a des places arrière. Moi j'ai été forcé par ma femme pour acheter ce genre de voiture et je ne regrette pas".
C'est vrai qu'il y en a partout. Alors la question posée à Frédéric, qui visitait le salon hier, quels sont ses critères d'achat face à une voiture neuve ? "Le confort, le design, l'ergonomie". Pas un mot d'écologie ? "L'écologie, c'est vraiment très loin".
"L'achat d'une voiture n'est pas encore rationnel"
L'observatoire Cetelem analyse le comportement des acheteurs, et Flavien Neuvy, qui est économiste, est très clair: "Savoir si la voiture pollue beaucoup ou pas beaucoup, c'est 5% des automobilistes qui nous disent que c'est un critère". De là à ce que les 4X4 représentent 35% du marché, là aussi il y a une explication: "Quand les automobilistes achètent ces voitures-là, ils se font plaisir. L'achat d'une voiture n'est pas encore rationnel sinon tout le monde achèterait des petites voitures qui consomment peu et qui polluent peu".
Et s'il y a une prise de conscience sur l'alimentation, c'est que le consommateur pense à sa santé. Directement en jeu quand il achète un fruit ou un légume, assez éloigné de son esprit quand il s'agit d'automobile.