"Objectif Terre": un air pollué rend vulnérable au coronavirus

Plus l'air est pollué, plus le risque de contracter le Covid-19 grandit: la pollution fragilise les protections naturelles de nos voies respiratoires.

Plus l’air est pollué, plus on a de risque d’être touché par le coronavirus. 

C’est assez logique puisque le coronavirus est une infection respiratoire. La pollution fragilise les protections naturelles de nos voies respiratoires et rend notre organisme plus vulnérable face aux virus.

Plusieurs études l’ont déjà montré... Quand il y a un pic de pollution de l’air, on enregistre une hausse des admissions à l’hôpital pour maladies respiratoires, y compris chez des personnes qui n’avait pas d’antécédent de ce côté-là. Et malheureusement une augmentation des décès.... Même avec des seuils relativement bas.

Les infections virales se propagent aussi plus facilement pendant les pics de pollution notamment parce que les particules affaiblissent notre système immunitaire. Pour se protéger, notre corps va provoquer des réactions inflammatoires inutiles: ces réactions vont fatiguer encore plus notre organisme, et laisser la porte ouverte aux virus.

Ce n’est pas aujourd'hui qu’on ne découvre cette relation entre pollution et virus

On a de nombreux exemples dans le passé. En 2002, pendant l’épidémie de SRAS il avait été prouvé après coup que la pollution aérienne avait joué un rôle dans l’épidémie.

Dans les régions les plus touchées par des pics de pollutions, le SRAS s’était diffusé plus vite et plus fort qu’ailleurs. Même chose au moment de la grippe espagnole en 1918, il a été prouvé que la pollution de l’air au charbon avait nettement aggravé le taux de mortalité lié au virus.

Je vous en avais déjà parlé il y a quelques jours, quand je vous disais qu’il existait une pandémie de la pollution de l’air, qui tue 8 millions de personnes par an dans le monde, et 67.000 en France.

Aujourd’hui, on voit avec les confinements que la pollution baisse très nettement, ce qui montre déjà que c’est bien l’activité humaine qui la provoque... mais c’est évidemment temporaire. D’où l’importance dans le futur de lutter contre la pollution de l’air, pour la planète, mais aussi de manière vitale pour notre santé!

Géraldine de Mori (avec J.A.)