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Pêche: Emmanuel Macron fixe un ultimatum à Boris Johnson

Si Londres ne montre pas de signe d'ouverture, Paris appliquera bien des mesures de rétorsion à compter de ce mardi soir minuit.

Après Rome dimanche, le face-à-face pourrait être de nouveau tendu aujourd'hui à Glasgow entre Emmanuel Macron et Boris Johnson.

Au cœur du conflit, les licences de pêche post-Brexit que Londres a promis d'accorder aux pêcheurs français. Paris estime que le compte n'y est pas. Mais les deux capitales campent sur leurs positions.

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Deux heures après leur rencontre, dimanche, Emmanuel Macron a fait remettre un document à Boris Johnson, dans lequel il propose de reprendre les discussions, de manière apaisée.

“Maintenant, la balle est dans le camp des Britanniques. Je ne veux aucune escalade, mais on ne peut en rester là. Le statu-quo n’est pas un réengagement”, a indiqué le président français.

Une position ferme de Boris Johnson

Mais si Londres ne montre pas qu'elle est prête à avancer, “de manière évidente, les mesures qui sont prévues à partir du 2 novembre devront se mettre en place. Je le regretterai, mais nous ne pouvons pas ne pas répondre et ne pas défendre nos pêcheurs”, assure-t-il.

Parmi ces mesures, les navires anglais ne pourront plus débarquer dans les ports français et les contrôles des camions seront renforcés. Un peu plus tôt, Boris Johnson n'avait pas semblé ouvert au dialogue.

“Sur la question de la pêche, je vais être direct. Notre position n’a pas évolué. Nous avons eu une discussion franche entre deux amis et deux alliés de longue date”, a-t-il appuyé.

Il reste quelques heures pour trouver un compromis. Si la situation n'évolue pas, les sanctions françaises s'appliqueront dès mardi soir minuit. 

Juliette Droz avec Guillaume Descours