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Pesticides: pourquoi l'ONG Générations futures veut élargir les zones de non-traitement en France

L'ONG Générations futures veut élargir les zones de non-traitement en France.

L'ONG Générations futures veut élargir les zones de non-traitement en France. - RMC

L'ONG Générations futures estime que les distances actuelles de non-traitement ne sont pas suffisantes pour protéger les riverains des épandages de pesticides.

Élargir les zones de non-traitement de pesticides en France, c'est ce que demande l'ONG Générations futures. Aujourd'hui, les distances minimales à respecter entre les zones d'épandage et les habitations vont de 5 à 20 mètres en fonction des cultures et des produits pulvérisés.

Trop peu pour Générations futures, qui a mené une étude dans trois départements: le Nord, le Rhône et la Gironde. Sa conclusion, c’est que les distances actuelles ne sont pas suffisantes pour protéger les riverains des épandages de pesticides.

“Ça veut dire qu’aujourd’hui, les zones de non-traitement mises en œuvre aux abords des propriétés à usage d’habitation, elles ne sont que de 5 à 10 mètres. C’est très faible. Elles ne sont de toute évidence pas assez protectrices et pas assez efficaces”, indique parcelle agricole.

“Ça veut dire qu’aujourd’hui, les zones de non-traitement mises en œuvre aux abords des propriétés à usage d’habitation, elles ne sont que de 5 à 10 mètres. C’est très faible. Elles ne sont de toute évidence pas assez protectrices et pas assez efficaces”, indique François Veillerette, le porte-parole de Générations futures.

Agrandir les zones, une solution utopique?

L'ONG demande au gouvernement que la zone de non-traitement soit élargie à 150 mètres et non plus à 10. Mais cela mettrait en péril l'activité des agriculteurs, dénonce Simon Ammeux, agriculteur, représentant de la FNSEA dans les Hauts-de-France.

“C’est une réflexion dénuée de bon sens. En réalité, ce sont les pratiques qui vont protéger les populations donc il perd ses droits. Je peux pulvériser à 150 mètres, s’il y a un vent qui souffle vers vous, forcément, vous allez avoir des résidus”, indique-t-il.

L'ONG plaide également pour le retrait du marché des pesticides les plus dangereux. Comme le glyphosate, autorisé pendant encore 10 ans dans l'Union européenne.

Clara Gabillet avec Guillaume Descours