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Ré-autorisation des pesticides néo-nicotinoïdes tueurs d'abeilles: l'exécutif critiqué même par sa majorité

Pour sauver la filière betterave menacée par une épidémie de jaunisse, le gouvernement a accordé une dérogation pour l'utilisation des pesticides néonicotinoïdes.

L'exécutif encore critiqué sur l'écologie. Dans le viseur, cette fois: Barbara Pompili. La ministre de la Transition écologique qui soutient la dérogation accordée aux betteraviers pour qu'ils puissent utiliser à nouveau des néonicotinoides.

Même dans la majorité, certains dénoncent un échec politique (et écologique) de la nouvelle ministre, Barbara Pompili. En 2016, alors secrétaire d'Etat à la biodiversité sous François Hollande, Barbara Pompili faisait pourtant une promesse: "Quoi qu'il arrive, en 2020, c'est fini pour tous les néonicotinoïdes."

Mais 4 ans après c'est un aveu d'échec, elle tente de se justifier: "Il n'y a pas eu assez de mesures claires pour appliquer la loi que j'ai faite voter en 2016." 

Depuis 2018 et l'interdiction des néonicotinoïdes, aucune alternative n'a été trouvée

Face à ses contradictions, la ministre défend une décision prise pour éviter l'effondrement de la filière de la betterave à sucre qui se retrouve quasiment à l'arrêt du fait de la prolifération des pucerons.

"Oui, mais c'est un renoncement", souffle un député de la majorité, avant de s'indigner. "On arrive à envoyer un homme sur la Lune, mais pas à trouver une alternative à des insecticides. C'est scandaleux".

Car c'est bien là que le bât blesse: depuis 2018 et l'interdiction des néonicotinoïdes, aucune alternative n'a été trouvée. Le gouvernement prévoit de passer à la vitesse supérieure en débloquant prochainement une enveloppe de 5 millions d'euros pour la recherche.

Paul Barcelonne (avec J.A.)