RMC

Roland-Garros, pont de Neuilly: Sasha, de "Dernière rénovation", défend les actions pour l’écologie

Dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story, Sasha (22 ans), militante de "Dernière rénovation", a expliqué les dernières actions de son groupe pour alerter et pousser le gouvernement à agir pour l’écologie.

Une activiste qui s’enchaine au filet de Roland-Garros, d’autres qui se collent les mains sur le bitume pour bloquer la circulation sur le pont de Neuilly. Le groupe "Dernière rénovation", lancé en février, multiplie les actions ces dernières semaines. Avec une approche radicale pour pousser le gouvernement à agir pour l’écologie en assurant la rénovation globale et performante du parc immobilier d’ici à 2040. "Est-ce que c’est être radical quand dix personnes s’assoient non-violemment sur une route, face à ce qui va nous attendre dans les dix prochaines années ? C’est-à-dire un milliard de personnes qui vont devoir bouger de chez eux, parce qu’elles ne pourront plus y vivre", défend Sasha (22 ans), militante de "Dernière rénovation", dans "Apolline Matin" ce jeudi sur RMC et RMC Story.

Pour elle, la possibilité de braquer la population gênée par ces actions est "un risque à prendre". "Et on est prêt à le prendre, parce qu’il faut agir aujourd’hui, explique Sasha. La plupart des personnes comprennent. Oui, les usagers sur la route étaient un peu mécontents. Mais est-ce que c’est ça le vrai sujet ? C’est le gouvernement qui est hors-la-loi, qui a été condamné deux fois pour inaction climatique. C’est eux les coupables, pas nous. Le gouvernement est censé protéger sa population. Il y a bien sûr une responsabilité qui pèse sur lui. Le gouvernement nous a trahis. Il ne faut pas le minimiser. On n’est pas là pour avoir une prise de conscience supplémentaire, on le sait."

"Chacun doit s’engager à sa manière"

L’écologiste Matthieu Orphelin, qui ne s’est pas représenté aux élections législatives et arrête la politique pour s’engager autrement, comprend ces actions. "Je comprends cette volonté des jeunes d’agir, d’alerter, leur impatience face à l’inaction de nombreux politiques, explique-t-il dans ‘Apolline Matin’. A partir du moment où ces actions se passent dans la non-violence, où il n’y a pas de mise en danger des uns et des autres, pas de dégradation, ça peut être utile pour participer à cette prise de conscience dont on a tant besoin."

Mais le combat pour l’écologie doit-il désormais se faire dans la rue et non plus au niveau parlementaire et gouvernemental ? "Il faut agir partout et aussi en politique, il ne faut surtout pas opposer les modes de combat, souligne le futur ex-député. Des actions comme celles des jeunes, ce sont vraiment des choses essentielles. On a peut-être échoué les uns et les autres, mais il faut tout faire pour participer à ce grand changement. La radicalité, c’est avoir une action décisive pour changer les choses en profondeur. Chacun doit s’engager à sa manière, chacun doit faire beaucoup plus pour le climat et la biodiversité. C’est le moment de tous se ressaisir, de ne surtout pas baisser les bras."

LP