Rouen: le chiffre d'affaires des commerçants toujours en chute libre

Le Premier ministre est en visite ce vendredi à Rouen pour préparer l'indemnisation des commerçants qui subissent encore les effets de l'incendie de l'usine Lubrizol.

Un mois après le drame, on ne sait toujours pas d'où est parti le feu dans l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen. C'est ce qu'a annoncé jeudi soir, le parquet de Paris. Les investigations n'ont pas permis de "déterminer à ce jour la localisation précise du départ du feu". Et ce, malgré les nombreux examens techniques, les auditions et les les constatations effectuées, précise le parquet.

Edouard Philippe était en visite à la préfecture de Rouen dès 9 heures ce vendredi matin. En compagnie de la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, ils ont rencontré "les acteurs économiques de la métropole rouennaise" qui ont subi de plein fouet les conséquences de l'incendie.

"Les gens ne sortent pas, ne se baladent pas"

Car outre les agriculteurs, à Rouen, depuis un mois, les commerçants et les restaurants font également grise mine. Les clients se font rares même en ces périodes de vacances.

Accoudé au comptoir, Thierry, responsable de la Table de Jeanne, contemple son restaurant qui sonne creux pendant le service du soir. Son établissement accuse 30% de chiffres d'affaires en moins, depuis l'incendie... 

"C'est quasiment vide, deux tables, et voilà. Ca a freiné beaucoup le tourisme extérieur. Les gens ne sortent pas et n'ont pas envie de venir sentir les odeurs et il n'y a personne qui se promène."

La visite du premier ministre Edouard Philippe ce vendredi était attendue. Fabrice Antoncic, président des vitrines de Rouen, espère que cette venue permettra d'enrayer, la baisse d'activité des commerces de la ville.

"C'est plutôt une bonne nouvelle et qu'on pourra peut-être sortir de cette difficulté passagère."

A Rouen, 10 000 emplois sont directement touchés par cette baisse de fréquentation.

Alfred Aurenche (avec J.A.)