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Une étiquette notera l'impact environnemental de nos vêtements de A à E: comment ça marche?

A l'image des voitures ou de nos produits électroménagers, une note environnementale sera donnée d'ici deux ans à nos habits.
L'apparition d'une étiquette environnementale dans le textile, c'était une promesse de la loi anti-gaspillage votée mi-décembre. Brune Poirson, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, rencontre ce mardi les entreprises du secteur textile pour travailler sur la question. Elle espère que cette étiquette sera obligatoire d'ici 2 ans.

Les notes A, B, C, D et E apparaîtront sur les étiquettes de nos vêtements comme c'est le cas dans l'alimentaire. Cette note sera calculée en fonction de l’impact qu’a eu le produit sur l’environnement.

L’industrie du textile est la 2e industrie la plus polluante au monde

9 critères seront pris en compte: émission de gaz à effet serre, toxicité aquatique, consommation eau, épuisement de ressources minérales, impact sur les ressources énergétiques, acidité dans l’eau, pollution photochimique, eutrophisation et impact sur la biodiversité.

Les marques n’auront pas l’obligation d’indiquer les 9 critères sur l’étiquette mais ils devront, d’une manière ou d’une autre les rendre publiques, sur le site par exemple.

L’industrie du textile est la 2e industrie la plus polluante au monde. Une cinquantaine de marques prendront part à cette réflexion gouvernementale comme Système U, H&M ou encore LVMH.

"Ca va demander beaucoup de travail et beaucoup de vigilance pour que cette information soit de qualité, et fiable"

En attendant les consommateurs sont plutôt demandeurs. Encore faudra-t'il que l'affichage soit clair, et que les critères soient suffisamment ambitieux selon Eléonore Kubik, de l'ONG France nature environnement.

"Les impacts il y en a énormément, sur l'eau, sur les gaz à effet de serre, il y a énormément de produits chimiques utilisés. Cela va demander beaucoup de travail et beaucoup de vigilance pour que cette information soit de qualité, et fiable."

Pour l'instant, elle regrette que les conditions sociales de production des vêtements ne soient pas prises en compte par l'étiquetage.

Martin Cadoret et Romain Poisot (avec J.A.)