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Agressé à Béthune, le député FN Ludovic Pajot porte plainte et pense avoir été victime "d'antifas"

Le député FN du Pas-de-Calais, Ludovic Pajot.

Le député FN du Pas-de-Calais, Ludovic Pajot. - AFP

Ludovic Pajot, député FN du Pas-de-Calais, a été agressé samedi soir par trois hommes dans un bar de Béthune. L'élu, qui s'est vu prescrire 5 jours d'ITT, a porté plainte ce dimanche. L'un des suspects a été arrêté.

Le député Front National de la 10e circonscription du Pas-de-Calais, Ludovic Pajot, a porté plainte ce dimanche matin après avoir été victime d'une agression la veille au soir qui lui a occasionné une ITT (interruption temporaire de travail) de 5 jours. Le député frontiste a été violemment pris à parti par trois jeunes hommes alors qu'il se trouvait dans un bar du centre-ville de Béthune.

Une agression ciblée

L'agression s'est déroulé en deux temps. Ludovic Pajot est d'abord pris à partie par trois jeunes hommes dans ce bar. L'un d'entre eux porte un tee-shirt floqué "antifas" (pour anti-fachiste, NDR). Ils provoquent et insultent le député FN en raison de sa fonction et de son appartenance politique, le traitent de "nazi". D'après une source proche de l'enquête jointe par RMC, il s'agit d'une agression ciblée. Plusieurs témoins présents sur place au moment des faits le confirment.

Ludovic Pajot qui veut éviter la confrontation quitte alors l'établissement. Les trois suspects lui emboitent le pas et l'agressent physiquement dans la rue. Ils lui assènent au moins un coup de poing au visage et un coup de pied au ventre, avant de prendre la fuite. L'élu frontiste est alors pris en charge par les pompiers puis amené à l’hôpital pour des soins. Légèrement blessé, il a pu ressortir dans la nuit.

"Il va falloir du temps pour me remettre"

Joint ce dimanche par BFMTV, Ludovic Pajot déclare: "J'ai été agressé verbalement puis physiquement par un groupe d'individus dont certains se revendiquent comme étant des 'antifas'. On a essayé de me mettre à terre et j'ai été frappé aussi au visage. J'ai pu me réfugier dans un bar à proximité. La police est intervenue et je suis parti à l'hôpital. J'ai des traumatismes au niveau de la mâchoire et il va falloir du temps pour me remettre".

La police a interpellé l'un des trois suspects dans la nuit. Cet homme de 28 ans, défavorablement connu des services de police, était toujours en garde à vue dimanche en fin de journée. Il reconnait les injures mais pas les coups et ne veut pas pour le moment révéler l’identité de ses complices.

P. G. avec Marion Dubreuil