Après les J0, la Seine baignable à partir de 2025: les Parisiens sont-ils prêts à se jeter à l'eau?

Il y a eu du suspense, mais les épreuves de nage en eau libre et la partie natation du triathlon des Jeux olympiques ont bien eu lieu dans la Seine. Plusieurs entraînements et l'épreuve de triathlon masculin avaient été annulés ou décalés, car le fleuve était trop pollué à cause des pluies abondantes. La qualité de l'eau a, ensuite, été jugée bonne à "très bonne".
L'an prochain, ce sera au tour des Parisiens de pouvoir se baigner dans la Seine. En effet, trois sites de baignade ouvriront pendant l'été, dès 2025: le Bras Marie sur l'Île Saint-Louis, à Bercy, et le Bras de Grenelle.
Mais une brasse dans la Seine, est-ce que ça tente vraiment les Parisiens. Au pied du pont Alexandre III depuis lequel des athlètes ont plongé, deux manutentionnaires, Marc-André et Yannis, travaillent sous un soleil de plomb.
“Franchement, si mon patron n’était pas là, j'aurais fait un plongeon dans la Seine, affirme Marc-André. Son collègue Yannis, se montre bien plus réservé.
“Moi, je lui aurais passé la serviette en sortant. Il y a beaucoup de déchets, des trottinettes, des vélos, des voitures… Ça ne me dirait pas trop d’aller me baigner là-dedans”, pointe-t-il.
Un projet à 1,4 milliard d'euros
Il ne sera de toute façon pas possible de piquer une tête ici. Mais parmi les trois sites où les Parisiens pourront se baigner, il y a ce bras de Seine, pas très loin de la Tour Eiffel, où Ludovic a ses habitudes en vélo, et pourquoi pas, l'été prochain, en natation…
“En vérité pourquoi pas. Ça manquait un petit peu d’avoir la possibilité de se baigner, de se rafraîchir. Je me dis qu’elle n’est certainement pas pire que certaines plages du littoral où finalement il y a aussi des rejets d’eau usée”, estime-t-il.
Monique aussi se verrait bien descendre l'échelle pour entrer dans l'eau. “Si je dis oui, c’est parce qu’il y a des choses de faites, parce qu’il y a eu les JO et que ça a été très bien. Alors pourquoi pas essayer. Il faut faire confiance”, confesse cette retraitée.
Au total, le projet lancé il y a neuf ans pour dépolluer le fleuve aura coûté 1,4 milliard d'euros.