Decathlon renonce au hijab de sport: "Nous avons certainement été maladroits"

Xavier Rivoire, responsable de la communication de Decathlon, explique ce mercredi matin sur RMC pourquoi la marque a décidé de "suspendre" la commercialisation de son "hijab" adapté à la course à pied.

Après 24 heures de débats parfois violents sur les réseaux sociaux, et des employés de la marque menacés et insultés, Decathlon a finalement annoncé mardi renoncer à commercialiser son "hijab" de sport. Cette journée de controverse en France, durant laquelle les politiques sont intervenus, a fait monter une pression devenue insoutenable pour les employés de la marque.

La marque française avait pourtant plus tôt dans la journée "assumé" complètement le choix de rendre le sport accessible pour toutes les femmes dans le monde.

"Assurer l'intégrité physique de nos collaborateurs"

Xavier Rivoire, responsable de la communication de l'entreprise était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi sur RMC. Il confirme que la commercialisation a été "suspendue" et explique pourquoi cette décision difficile a été prise. 

"C'est pour assurer l'intégrité physique de nos collaborateurs que cette décision a été prise", a-t-il justifié. "Nous avons certainement été maladroits et nous présentons aujourd'hui nos excuses à ceux qui ont pu être heurtés. Mais nous continuerons à rendre le sport accessible à toutes et à tous."

"Nous sommes dans une logique d'apaisement"

A titre personnel, Xavier Rivoire se dit tout de même "attristé" par cette situation et reconnaît que sa marque a peut être "mal expliqué sa démarche".

"Nous regrettons cette situation et nous condamnons aussi les violences sous toutes leurs formes. On veut remercier tous ceux qui se sont exprimés dans le respect souvent, ou dans la virulence parfois, car leurs avis nous ont fait progresser. Nous sommes dans une logique d'apaisement. Nous avons entendus ces voix qui se sont élevées, y compris de grandes dames comme la ministre de la Santé, et qui ont exprimé leurs doutes. Nous avons certainement mal expliqué notre démarche de concevoir des produits sportifs et de les développer localement là où les utilisatrices le demandent."

James Abbott