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Son fils dans le dortoir des filles pendant une colo: elle accuse la ville de Puteaux de transphobie

Malgré le changement d'état civil du fils de Sixtine, celui-ci a été placé dans le dortoir des filles pendant une semaine à l'occasion d'une colonie de vacances. Aujourd'hui, elle accuse la mairie de Puteaux (Hauts-de-Seine) à l'origine du voyage, de transphobie.

La mairie de Puteaux dans les Hauts-de-Seine est accusée de transphobie par la mère d'un jeune garçon transgenre. Sixtine reproche à la mairie et au prestataire organisateur d'une colonie de vacances, d'avoir logé son enfant de 12 ans, né fille mais qui se sent garçon, dans le dortoir de filles.

Léo a ainsi passé sept nuits dans la chambre des filles. Insoutenable pour lui qui a changé d'état civil: "Il est revenu très abîmé, il n'a pas pu aller à l'école de la semaine, il a fallu qu'on l'aide à digérer l'humiliation et le rejet qu'il avait vécu", raconte sa mère à RMC alors qu'elle explique avoir senti son fils éteint et triste pendant toute la durée du séjour.

"Ils ont constamment fermé les portes"

Avant le départ pourtant, Sixtine avait multiplié les échanges au téléphone et par email avec la mairie pour trouver une solution. Sans succès: "Ils ont constamment fermé les portes. À chaque proposition, chaque effort qu'on a fait, ils ont cherché une autre voie pour se soustraire à la loi et mettre mon fils chez les filles", déplore-t-elle.

"Un positionnement idéologique plutôt qu'un positionnement légal"

Pourtant, depuis son changement d'état civil, respecter le genre de Léo est une obligation légale, rappelle Anaïs Perrin-Prévelle qui copréside l'association OUTrans: "Il y a l'article 225-1 du code pénal qui interdit les discriminations fondées sur l'identité de genre. Tous les éléments qu'on a dans cette affaire-là montre qu'on a plutôt un positionnement idéologique plutôt qu'un positionnement légal", estime-t-elle.

De son côté, la mairie de Puteaux explique avoir demandé une chambre seule au prestataire pour Léo mais qu'aucune n'était disponible. En attendant, Sixtine a lancé une pétition à cette adresse, appelant au respect du droit des enfants trans.

Caroline Philippe (avec G.D.)