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Grand débat national: "C'est un coup d'épée dans l'eau" juge un "gilet jaune" sur RMC

Dans une lettre aux Français, Emmanuel Macron a décrit les contours que prendrait le grand débat national qui commence ce mardi.

Le grand débat national commence ce mardi. Dans une lettre aux Français, rendue publique dimanche, Emmanuel Macron a écrit vouloir "transformer les colères en solutions" et a assuré qu'il tirerait "toutes les conclusions" de cette consultation inédite.

Une consultation cadrée sur une trentaine de questions sur les thèmes qu'il avait définis par avance le 10 décembre : fiscalité, modèle social, démocratie, institutions, transition écologique et diversité, immigration, laïcité tout en assurant qu'il n'y aura "pas de questions interdites".

"Une méfiance totale"

Mais pour certains "gilets jaunes", cet encadrement est trop limitatif.

"On est dans une méfiance totale vis-à-vis du président de la République. Il nous présente un débat où il nous explique qu'il ne changera pas le cap. Il ne reviendra pas sur les mesures qu'il a prises, notamment sur l'ISF. Comment voulez-vous entamer un débat quand vous dites aux Français que vous ne changerez pas de cap. C'est un coup d'épée dans l'eau. Comment vous voulez que moi, citoyen français, je le prenne? Il ne changera pas de cap, et à la fin ce ne sont pas les Français qui vont décider. On n'a plus aucune confiance", a estimé Côme Dunis, "gilet jaune" de Montargis au micro de RMC.

Dans le mois qui suivra le 15 mars la fin du grand débat, Emmanuel Macron a donné rendez-vous aux Français pour sa traduction politique. Il ne précise pas comment les propositions des citoyens pourraient devenir réalité, s'abstenant d'évoquer l'idée de référendums multiples, suggérés par des membres du gouvernement.

Paulina Benavente