Les "gilets jaunes" nomment huit porte-paroles: "Une délégation dans l'urgence pour éviter la récupération"
Qui sont-ils? Qui les a désignés? Au sein même des "gilets jaunes", la création de cette délégation de 8 personnes divise. Les personnes auto-proclamées porte-parole n’auront aucune réelle influence sur la suite du mouvement social s'insurge par exemple un collectif lyonnais.
Pour nouer un contact sérieux, ils sont donc 8 citoyens: 6 hommes, 2 femmes. Priscillia Ludosky à l'origine de la pétition contre la hausse des taxes sur les carburants qui avait recueilli près d’un million de signatures. Mais aussi Eric Drouet qui a initié la mobilisation du 17 novembre. Ni chefs, ni décisionnaires, ils l'assurent: leur unique volonté est de porter la parole de tous devant un représentant de l'Etat. Pas de revendications précises, tout le monde doit être entendu, disent-ils.
"Je suis un porte-parole et pas un chef"
Maxime Nicolle, intérimaire de 31 ans, originaire de Dinan est l'un des portes paroles désignés:
"Cette délégation a été faite dans l'urgence pour éviter tout récupération. On s'est dit qu'on allait prendre plusieurs personnes d'origine et de sexe différents. On a mis des personnes comme moi, qui n'ont aucun intérêt à être là-dedans, qui ne sont pas syndiqués, pas politisés, qui seront amenés à faire entendre le fait que le peuple veut un référendum. Je suis un porte-parole et pas un responsable, ni un chef. Tout le monde a le droit à la parole. La première étape est d'être reçu pour obtenir un référendum. C'est le seul but de cette délégation".
La délégation adresse "deux propositions principales" au gouvernement: "revoir à la baisse toutes les taxes" et créer "une assemblée citoyenne" pour débattre de la transition écologique, de la "prise en compte de la voix des citoyens", de l'augmentation du pouvoir d'achat ou encore de la précarité.