Menace terroriste, sécurité... Gérald Darmanin défend le bilan d'Emmanuel Macron
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, était face à Apolline de Malherbe ce mardi matin sur RMC et BFMTV. Après un échange très tendu en début d'interview, Il a notamment fait le bilan de la politique de sécurité d'Emmanuel Macron, rappelant que des mesures importantes ont été prises sous son quinquennat comme la sortie de l'état d'urgence.
Emmanuel Macron critiqué sur la politique de sécurité
"Le président de la République a ré-armé l’Etat régalien, il a recréé des services de renseignements, il a doublé les moyens aux services secrets. Il a fait déjouer par ces services 37 attentats terroristes islamistes pendant son quinquennat. Il y a eu des attentats qui se sont déroulés, celui de Samuel Paty est un des plus emblématiques, mais par ailleurs, il a sorti la France de l’état de sécurité permanent, l’état d’urgence. Lors du quinquennat précédent, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont fait ce qu’ils ont pu dans des conditions difficiles avec moins de policiers, et moins de services de renseignement. On ne connaissait pas à la fois les menaces exogènes, c’est par exemple le cas du Bataclan, ou les menaces endogènes, c’est la personne qui prend un couteau et assassine son voisin si j’ose dire. Mais ce qui est sûr, c’est que c’est le président de la République qui a donné les moyens aux services de renseignement de mieux fonctionner, de mieux protéger les Français. La priorité du quinquennat a été la lutte contre le terrorisme. Aujourd’hui, même si la menace est très forte et elle le reste, on en parle moins."
La fin des imams détachés en 2024
"Le président de la République a pris une décision extrêmement courageuse, c’est la fin de ces imams détachés. Ce sont des fonctionnaires d’Etats étrangers, l’Algérie, le Maroc, la Turquie par exemple, qui étaient payés pour devenir ministre du culte, imam, en France. Et nous ne pouvons pas accepter que des Etats étrangers financent des fonctionnaires pour venir être ministres du culte en France. Le président de la République y a mis fin et c’est prévu pour 2024. Pas plus tôt, parce qu’il faut du temps pour former des ministres du culte. On ne forme pas un imam si facilement que ça, comme on ne forme pas un rabbin ou un curé si facilement que ça. Il faut du temps pour apprendre sa religion. Il faut que ces personnes parlent français quand elles ne le sont pas et il faut effectivement que l’on ait des moyens de contrôler ce qui est fait dans les lieux de culte. Donc ça prend un petit peu de temps, mais 2024, c’est demain et c’est une grande décision prise par le président de la République pour couper le lien entre l’islam et les pays étrangers".
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Ouverture d'une enquête après les menaces contre la journaliste Ophélie Meunier
"Je me félicite de l’ouverture de cette enquête, des moyens qu’on met dans la police, la gendarmerie, la DGSI, pour retrouver les auteurs de ces attaques immondes. C’est une émission que j’ai non seulement suivie, mais dans laquelle elle m’a demandé de participer, qui montre des réalités pour lesquelles l’Etat avance beaucoup. Mais il est parfaitement inacceptable qu’on soit menacé de mort pour sa liberté d’expression et pour son travail démocratique de journaliste. Toute personne qui serait menacée à la suite de ce reportage sera protégée par la République, le temps qu’il faudra. Et nous mettons tout en œuvre pour retrouver les auteurs et nous espérons les faire condamner à des peines les plus exemplaires."
Emmanuel Macron a-t-il reçu le soutien des Français pendant la crise sanitaire?
"Pendant la crise Covid, les Français, dans leur immense majorité, soutiennent le président de la République. Ils ont gardé leurs travails, ils ont gardé leurs commerces, ils ont pu faire garder leurs enfants quand ils ont travaillé, ils ont été soignés dans des conditions de gratuité sans équivalent à l’international, car le système français est l’un des plus généreux du monde et fort heureusement. Et le président de la République a été au-devant de la crise. Ça ne veut pas dire qu’ils voteront pour lui, mais ça veut dire qu’ils ont trouvé que c’était quelqu’un qui était le chef au moment où il fallait prendre des décisions. Il a su prendre des décisions économiques que l’Europe a suivies. Ça ne veut pas dire qu’ils voteront pour lui, mais ça veut dire qu’ils ont trouvé que c’était quelqu’un qui était le chef au moment où il fallait prendre des décisions."