Notre-Dame-des-Landes est-elle encore une zone encore à défendre?
"Vous n’entendrez plus parler de Notre-Dame-des-Landes": le 18 mai dernier, sur RMC, Gérard Collomb, faisait cette annonce face à Jean-Jacques Bourdin. La deuxième phase d’expulsions venait alors de se terminer sur la ZAD. Pourtant, les Zadistes de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, sont toujours là.
Sur place, RMC a enquêté et les gendarmes patrouillent encore régulièrement. D’après une source de gendarmerie locale, "il y a encore un foyer d’activistes qui tente sans cesse de reconstruire, qui provoque des incendies".
En mai dernier, une quinzaine de projets agricoles ont été régularisés par la préfecture. Aujourd'hui, ils sont encore environ 150 sur place, dont beaucoup d’habitants illégaux. Avant les évacuations, 300 personnes vivaient durablement sur la ZAD.
Lucas est l'un d'eux: il est brasseur au milieu de son champ de houblon. Il nous assure que la ZAD est toujours là, bien vivante:
"Je comprends que les gens est ce sentiment qu'il n'y avait plus de ZAD par les médias. C'est ce que le gouvernement fait croire. Ce n'est plus une "Zone à Défendre" mais ça reste une zone atypique".
"Il y a encore des camarades qui n'ont pas d'endroit où dormir"
Pour l’instant, d’après une source locale de la gendarmerie, chaque tentative de reconstruction d’habitat est empêchée par le forces de l’ordre qui patrouillent encore quotidiennement: "Il y a encore des camarades qui n'ont pas d'endroit où dormir".
La préfecture de Loire-Atlantique reconnait que sur les 150 personnes présentes sur la ZAD, une cinquantaine vit sur place de manière illégale. Face à cette situation, la préfète Nicole Klein répond qu’"on ne peut pas empêcher les gens d’habiter quelque part". Joël Sauvaget est l’une des figures de la lutte pro-aéroport: "Des gens qui sont en totale illégalité sont toujours là et c'est à eux qu'on fait des concessions".
Signe que le ZAD veut encore faire parler d’elle: les Zadistes organisent un rassemblement de soutien les 29 et 30 septembre prochains dans le bocage de NDDL.