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"On a payé!": à l'heure du couvre-feu, la colère des spectateurs, obligés de quitter Roland-Garros en plein match

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À Roland-Garros, le quart de finale entre Novak Djokovic et Matteo Berrettini s'est interrompu pour vider les tribunes en raison du couvre-feu.

Pour la première fois depuis le début du tournoi, la session nocturne de Roland-Garros se déroulait mercredi devant du public. Mais le quart de finale entre Djokovic et Berrettini, a dépassé l'heure du couvre-feu, à 23 heures. La direction du tournoi a donc été contrainte d'interrompre le match pendant une vingtaine de minutes pour évacuer les quelques milliers de spectateurs encore présents. Dans l'incompréhension la plus totale.

À 22 heures 30, après deux heures et demi de jeu, le speaker appelle les spectateurs à quitter les tribunes mais personne ne se presse. Alors 15 minutes plus tard, un nouveau rappel à lieu. "On a payé, on a payé!", se met alors à scander le public.

"C'est une honte, on paie le billet hyper cher" 

À 23 heures le match est finalement suspendu. Les deux joueurs doivent même quitter le court pour évacuer totalement les tribunes. Pour de nombreux fans, c'est l'incompréhension: "C'est une honte, on paie le billet hyper cher, moi c'est ma première fois à Roland-Garros, le match est incroyable et je suis hyper déçu. On n'est même pas remboursés, ils pourraient faire un geste", déplore l'un d'eux.

Le match reprend finalement à huis-clos. Novak Djokovic s'impose et se qualifie pour la demie finale. Et le Serbe le reconnaît, cette pause l'a bien arrangé: "Cela ne m'a pas dérangé, je sentais que j'avais besoin d'une petite pause, oui c'est malheureux pour la foule, mais on le savait, l'arbitre nous avait prévenu (...) et c'est ce qui s'est passé", assure-t-il.

La pilule est plus difficile à avaler pour son adversaire l'italien Matteo Berrettini pour qui l'évacuation du public est une honte. 

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Margaux Bourdin (avec G.D.)