"On ne vit plus, on survit": les fins de mois de plus en plus difficiles avec l'augmentation des prix
Près de la moitié des Français sont à découvert au moins une fois par an (46%). C'est ce que révèle un sondage publié la semaine dernière par l'institut Poll and Roll. Et l'augmentation des prix de l'énergie ou des prix de certains produits dans les supermarchés n'arrange rien.
A la Hay-les-Roses, en région parisienne, sur le parking du supermarché, Stéphanie range les dernières courses du mois. Des courses qu'elle a payé plus cher que prévu. Cette maman de 3 enfants n'a plus que quelques jours à tenir pour toucher son salaire. Mais le porte-monnaie est presque vide.
"A la fin du mois il me reste... peu. C'est éprouvant. on fait des courses avant que la paie arrive, mais c'est compliqué."
"Concrètement c'était soit un acompte (de salaire) soit je ne payais pas me factures"
Pour d'autres Français, ce sont même les tout petits plaisirs qui deviennent compliqués. Et à la fin du mois, Sabrina peine à se les autoriser.
"Une boîte de bonbons à 5 euros pour faire plaisir aux enfants pour halloween. Pour nous c'est énorme ! C'est bizarre de compter l'argent. On ne vit plus, on survit."
Ce mois-ci pour payer les factures, cette salariée au SMIC a du demander une avance sur son salaire à son employeur. Tout comme sa collègue Sedifo.
"Concrètement c'était soit un acompte soit je ne payais pas me factures. je suis mère célibataire avec un enfant, concrètement là j'en ai eu pour cent euros de courses pour une semaine. Derrière il y a l'électricité, le gaz, le loyer... je vais continuer à payer, râcler, tout le temps, tout le temps..."
"Franchement je suis en colère j'aimerais aussi que les classes moyennes soient aussi un peu aidées"
Ces prix qui ne cessent d'augmenter, ça fatigue et ça énerve Laetitia, maman d'une petite fille.
"Je vais bosser et je me tape des bouchons pour être à découvert à la fin du mois donc franchement je suis en colère j'aimerais aussi que les classes moyennes soient aussi un peu aidées !"
Et la baisse du pouvoir d'achat de ces Français n'est pas qu'un ressenti. La hausse des prix est concrète, et elle pourrait même durer selon l'économiste Flavien Neuvy.
"Toute la question, au fond, ce sera de savoir si cette hausse des prix des matières premières vont se traduire sur une hausse durable sur les étiquettes, des prix à la consommation. Si cette hausse se poursuit c'est une hypothèse qu'on ne peut pas écarter."
Plus d'un Français sur deux, 56%, estime que son pouvoir d'achat a baissé au cours des 5 dernières années.
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