Bars, restaurants et masques qui tombent: ces pays où on commence déjà à assouplir les restrictions anti-Covid

Bars, restaurants et masques qui tombent: ces pays où on comment déjà à assouplir les restrictions anti-Covid - rmc
Alors qu'on se dirige vers des réouvertures mi-mai en France - "certaines terrasses et certains lieux de culture", expliquait en fin de semaine dernière le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal -, chez nos voisins européens, on commence déjà à assouplir les restrictions.
Si la situation demeure précaire en Europe, certains pays, pressés par des opinions publiques exaspérées, s'apprêtent à relâcher quelque peu les restrictions sanitaires. Ce sera notamment le cas cette semaine à divers degrés en Suisse, Belgique, Slovénie, Slovaquie, à Monaco, au Portugal et au Danemark. Les Pays-Bas et la France envisagent pour leur part de rouvrir les terrasses des cafés un peu plus tard, respectivement fin avril et à la mi-mai.
Ainsi, la Suisse rouvre ses restaurants et ses bars, ses cinémas et ses stades à partir d'aujourd'hui, la situation là bas reste fragile mais le "risque associé aux assouplissements est acceptable", selon le conseil fédéral. Les grands événements restent quand même limités à 100 personnes en extérieur, et 50 à l'intérieur.
Au Portugal, réouverture aussi des cinémas, théâtres, salles de spectacles et des centres commerciaux. Les terrasses étaient déjà ouvertes, cette fois les cafés et restaurants vont pouvoir accueillir en intérieur jusqu'à 4 personnes à la même table.
En Belgique, ce sont les écoles qui rouvrent après une fermeture en catastrophe le 26 mars. Les Belges qui ont de nouveau le droit de voyager dans l'Union Européenne pour des motifs non essentiels - même s'il leur faudra respecter un dépistage et une quarantaine de retour d'une zone à risque.
"Nous n'en avons pas encore fini"
Mais en Allemagne, où un solennel hommage national a été rendu dimanche aux 80.000 morts du Covid, la réponse à la crise est source de vives tensions politiques. "Le virus ne pardonne pas les demi-mesures, elles ne font que l'aggraver", a prévenu la chancelière Angela Merkel, qui campe sur une ligne de fermeté, au grand dam des élus régionaux, y compris de son propre parti.
Et enfin un peu plus loin, en Israël, ça paraît difficile à croire mais les masques ne sont plus obligatoires en extérieur depuis dimanche. En Israël, où près de cinq millions de personnes (53% de la population) ont reçu deux doses de vaccin, les habitants sont depuis dimanche autorisés à tomber le masque dans la rue, signe d'une première "victoire" contre le coronavirus dans le pays. "Nous n'en avons pas encore fini avec le coronavirus car il peut revenir", a toutefois mis en garde le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Une "bulle" pour voyager
C'est également lundi qu'est entrée en vigueur la "bulle" permettant aux ressortissants d'Australie et de Nouvelle-Zélande de voyager sans quarantaine entre les deux pays, qui affichent tous deux un bon bilan face à la pandémie. Des familles séparées depuis des mois trépignaient d'impatience avant d'embarquer retrouver leurs proches: "Je vais hurler, pleurer, embrasser, être heureuse, toutes ces émotions à la fois", a témoigné Denise O'Donoghue, avant son vol à l'aéroport de Sydney. Cela faisait plus d'un an que les deux pays discutaient de cette "bulle". Mais son lancement a été plusieurs fois reporté au gré de l'apparition de nouveaux foyers de contamination dans un pays ou l'autre.
La Nouvelle-Zélande notamment compte aussi beaucoup sur cette initiative pour sauver sa saison de sports d'hiver, qui est sur le point de commencer. La compagnie Air New Zealand prévoit d'augmenter son nombre de vols à destination de l'Australie de quatre par semaine à une vingtaine.
Plusieurs pays d'Asie-Pacifique travaillent sur des projets similaires de "bulle". Taïwan et l'archipel des Palaos, dans le Pacifique, en ont inauguré une au début du mois, avec là aussi l'espoir de soutenir leur industrie touristique durement éprouvée par la pandémie.
La pandémie a fait plus de 3 millions de morts dans le monde (au moins 3.011.975 décès), selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche à 10H00 GMT.