Confinement: quels effets chez nos voisins européens?

L'épidémie de Covid-19 a déjà tué près de 1,3 million de personnes dans le monde, et l'Europe est durement touchée par la seconde vague. Mardi dernier la barre des 300.000 morts a été franchie.
Mais à la suite des nouvelles mesures de confinement plus ou moins strictes un peu partout sur le vieux continent, les premiers signes d'amélioration se font tout de même sentir. En France, le taux de reproduction est passé au-dessous de 1. Et l'épidémie semble commencer à fléchir.
"Maintenant il ne faut pas se réjouir trop vite"
C'est aussi le cas chez nos voisins qui ont mis en place des mesures restrictives ces dernières semaines. D'abord en Irlande, premier pays européen à s'être reconfiné à la mi-octobre. Le taux d'incidence - c'est à dire le taux de cas positifs pour 100.000 habitants - a diminué de moitié en quinze jours. Désormais un des taux les plus faibles d'Europe.
En confinement partiel pour six semaines, la Belgique voit son nombre d'hospitalisations diminuer rapidement. Une nouvelle rassurante pour Yves Coppieters, épidémiogiste belge.
"La diminution des hospitalisations va permettre une diminution des entrées en réanimation et plus tard une diminution de la mortalité. Maintenant il ne faut pas se réjouir trop vite."
Mauvaises nouvelles en Italie
Plus au sud, l'Espagne, qui vient de passer la barre des 40.000 décès, voit aussi des signes d'amélioration. Notamment dans la capitale, à Madrid, où le taux de positivité a chuté de 20 à 8% depuis la mise en place du couvre-feu.
En Allemagne, les experts sont positifs, et affirment que la courbe de nouveaux cas commence à s'aplatir. En revanche, en Italie, où jusqu'ici il n'y avait pas de mesures restrictives, les médecins parlent d'une situation "hors de contrôle" et réclament un confinement.