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Covid-19: des tests salivaires bientôt dans les écoles, comment ça marche?

Reconfinement : les écoles doivent-elles rester ouvertes à tout prix?

Reconfinement : les écoles doivent-elles rester ouvertes à tout prix? - Crédit Pixabay

Le ministre de la Santé a indiqué que des tests seront effectués dans les écoles et les universités "au retour des vacances scolaires". Voici ce que l'on sait.

Des tests salivaires de détection du Covid-19 seront réalisés dans les écoles et les universités "au retour des vacances scolaires", mais il ne s'agira pas de tests rapides et ils devront toujours être analysés en laboratoire, a annoncé jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran.

"Nous allons multiplier les opérations collectives de dépistage, notamment en direction des établissements scolaires (...), mais également des universités", a déclaré M. Véran lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre, Jean Castex.

Après un avis de la Haute autorité de santé (HAS) "sous 10 jours", "nous déploierons ces techniques pour qu'au retour des vacances scolaires, nous puissions réaliser plusieurs centaines de milliers de test, par prélèvement salivaire", a-t-il poursuivi.

"Seule la technique de prélèvement change dans ce cas-là", a poursuivi Olivier Véran, en soulignant que le test est moins désagréable à réaliser, notamment pour les enfants: il suffit de cracher de la salive et on évite "l'écouvillon dans le nez". "En revanche, l'examen se poursuit ensuite en laboratoire de la même manière que pour les tests que vous connaissez", a-t-il ajouté.

Pourquoi il n'y aura pas de tests "rapides"

Il a toutefois écarté l'utilisation dans les écoles des tests salivaires rapides, qui donnent un résultat en 40 minutes.

"Ce serait formidable si on pouvait disposer de tests salivaires qui vous rendent un résultat en quelques minutes, mais à ce stade, les études (...) ne sont pas favorables à (leur) utilisation, parce que la sensibilité des tests qui existent aujourd'hui est trop faible", a-t-il indiqué.

Le principal test salivaire rapide, de l'entreprise EasyCov, est remboursable par la Sécurité sociale depuis début janvier. La HAS avait recommandé le 28 novembre son utilisation et son remboursement, mais uniquement "chez les personnes symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable". Deux mois plus tôt, le 18 septembre, la HAS avait donné son feu vert à un autre type de tests salivaires, qui nécessite une analyse en laboratoire par PCR.

Ces tests avaient été approuvés uniquement pour les personnes présentant des symptômes. Le 23 janvier, la HAS a annoncé qu'elle travaillait à de nouvelles évaluations de ces tests salivaires par PCR, pour savoir s'ils pouvaient également être étendus aux personnes ne présentant pas de symptômes.

La rédaction de RMC (avec AFP)