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Hôtels, événements, culture: face au coronavirus, l'économie s'enrhume

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Face à l'épidémie de coronavirus qui s'étend, l'inquiétude des hôteliers, des restaurateurs, des traiteurs, des patrons de discothèques grandit elle aussi. Tour d'horizon.

Comme grippée, l'économie. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a confirmé que le virus aurait un impact significatif sur la croissance française tout en promettant de "mettre le paquet tout de suite" pour que les entreprises ne souffrent pas trop des conséquences de l'épidémie. 

Après la crise des "gilets jaunes", les grèves du mois de décembre, le cauchemar continue pour les professionnels. Les fermetures et annulations se multiplient et la fréquentation est en berne.

Dans le secteur de l'hôtellerie, le personnel fait face à des annulations en cascade: -20% de chiffre d'affaires. Et en particulier dans les établissements prisés par les étrangers.

Les traiteurs sont, eux, aussi durement touchés après le report ou l'annulation de nombreux salons. Pour les deux prochains mois, les carnets de commandes se vident, l'activité pourrait baisser de 30 à 40%.

Par peur d'attraper le coronavirus, les clients désertent aussi les cafés, les boîtes de nuit. Certains établissements affichent déjà jusqu'à 40% de pertes. Une situation particulièrement inquiétante chez les professionnels situés dans les foyers de l'épidémie. Ainsi, dans le Morbihan, une trentaine de discothèques obligées de baisser le rideau jusqu'au 14 mars, soit 30.000 euros de manque à gagner par établissement, s'inquiète un de leurs représentants. 

Idem pour les cinémas de l'Oise: les salles resteront fermées pendant les 10 prochains jours, avec la crainte de ne pas être dédommagé par les assureurs.

Juliette Droz