"Je me sens trompé par Macron, la colère monte": ce restaurateur appelle ses collègues à rouvrir le 1er février
Il appelle les restaurateurs français à rouvrir tous en même temps. "Au pire on risque quoi? 15 jours de fermeture administrative? De toute façon, on est déjà fermé". Stéphane Turillon, restaurateur à Cusance dans le Doubs, a justifié ce vendredi matin sur RMC pourquoi il appelle à la désobéissance des règles en vigueur concernant les restaurants et les bars. "Si vous ne nous laissez pas travailler, c'est la mort assurée", assure-t-il.
"J'ai investi toute ma vie dans mon restaurant, ça fait 25 ans que je travaille. Avec les heures que j'ai fait dans ma vie je devrais presque être à la retraite dans l'absolu !"
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi que la réouverture des restaurants serait "a minima reportée jusqu'à mi février".
Dans une première vidéo mise en ligne sur Facebook le 4 janvier, partagée 11.000 fois, Stéphane Turillon,qui affirme vouloir se battre pour "tout un collectif hôtelier qui est en train de galérer", appelle à "se révolter". "Par défiance, je vais ouvrir mon restaurant. (...) Hôteliers, restaurateurs, bars, discothèques, ouvrez tous en même temps", a-t-il lancé.
"Je me sens trompé, la colère monte"
Il explique avoir voté pour Emmanuel Macron en 2017 pour son côté progressiste. "C'était un investisseur pour moi. Il voulait investir dans la France. Il a le même âge que moi... Et finalement on a tout l'inverse. C'est comme se marier avec quelqu'un et se rendre compte qu'elle vous trompe. Je me sens trompé, la colère monte."
Il n'a pas peur des répercussions de son appel, d'une éventuelle amende, voire plus.
"Et alors? C'est républicain de se défendre contre des lois. (...) On a été les bons petits soldats de la république. On a été disciplinés dans la restauration car on ne voulait pas perdre notre boulot. On a eu des protocoles de 25 pages. On a tout lu, on a tout fait."
Il assure qu'après son coup de gueule très commenté sur les réseaux sociaux, il a reçu près de 5.000 demandes de réservation dans son établissement s'il rouvrait. "Les gens soutiennent. C'est ce côté fédérateur de la gastronomie", conclut-il.