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La galère de Jessika, enceinte mais non-couverte par la Sécurité sociale à cause d'un numéro inactif

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Jessika, 36 ans, travaille et vit en France. Mais cette Autrichienne a des soucis administratifs liés à son deuxième prénom et à un numéro de Sécurité sociale inactif, qui font que sa grossesse devient de plus en plus en plus stressante et coûteuse.

Jessika, enceinte de quatre mois, vit un calvaire administratif assez improbable. À 36 ans, elle s’apprête à devenir mère. C’est pendant le confinement en mars 2020 qu’elle tombe amoureuse de Marc. Une relation qui débute à distance: elle est autrichienne et vit à Vienne, lui est français et habite en région parisienne. En septembre dernier, elle trouve un emploi à Paris et rejoint son compagnon, avant de se lancer dans ce projet de bébé.

C’était sans compter les difficultés administratives qu’ils allaient rencontrer. Après six mois sans couverture santé, Jessika finit par recevoir un numéro de Sécurité sociale par courrier mais il ne fonctionne pas.

Jessika travaille, cotise à la Sécurité Sociale, mais n’est pas assurée...

"J'ai expliqué la situation au docteur et donné les papiers. Il a essayé trois-quatre fois et a dit que c'était inactif et qu'il n'y avait pas de patient rattaché à ce numéro. On devait payer encore une fois", explique-t-elle.

Jessika doit avancer tous les frais liés à sa grossesse, et ils sont nombreux: consultations gynécologiques, échographies, bilans sanguins, sans compter les examens supplémentaires en cas de complications. Tout ça, sans aucune certitude d’être remboursée par la suite. Jessika a donc activé son plan B.

"Je me sens stressée, donc j'ai déjà pris rendez-vous en Autriche et je vais partir fin avril pour faire mes examens là-bas. Mais c'est pas recommandé de trop voyager (enceinte), et j'ai aussi un travail et une vie ici", explique-t-elle.

En résumé, Jessika travaille, cotise à la Sécurité Sociale mais n’est pas assurée...

Qu'est-ce qui bloque?

Première difficulté: l’acte de naissance de la future maman fait mention de son deuxième prénom, alors que son passeport non. C’est ce qui a bloqué son dossier pendant six mois.

Une fois obtenu un numéro de Sécurité sociale début mars, celui-ci ne fonctionnait pas. Et sur ce point, la caisse d’Assurance maladie des Yvelines n’a pas d’explication.

Mais à la suite de nos sollicitations, ce numéro a finalement été vérifié et certifié. Jessika va pouvoir remplir une demande de carte vitale. Fini l’avance des frais. Et ça devrait lui servir dès aujourd’hui: elle a rendez-vous pour l’échographie du 1er trimestre. Les frais déjà engagés, environ 350€, devraient lui être remboursés sous huit jours.

Pour nous contacter, envoyez un mail à : rmcpourvous@rmc.fr

Amélie Rosique (édité par J.A.)