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Lait infantile contaminé: "Lactalis n'a pas été transparent", accuse le PDG d'Intermarché sur RMC

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Au micro de RMC, Thierry Cotillard, PDG d'Intermarché, a expliqué pourquoi ses magasins cessaient de commercialiser les laits infantiles Milumel, fabriqués par Lactalis, qu’il remet directement en cause.

Thierry Cotillard est président d'Intermarché.

"Les excuses de Lactalis ne suffisent pas. On les présente à nos consommateurs, mais ce qui est important, c'est que l'on prenne des décisions pour arrêter cette crise. Donc on va arrêter, on va tirer un trait sur cette marque pour sécuriser la santé de nos consommateurs. Aujourd'hui nous disons, 'ça suffit, on n'a pas le droit de jouer avec la santé de nos consommateurs'. Nous avons une position radicale, nous allons arrêter la commercialisation des produits du groupe Lactalis.

Si on avait eu une liste précise dès le départ, on n'en serait pas là aujourd'hui. La multiplication des listes crée le risque d'une erreur opérationnelle en points de vente. C'est inacceptable. On a le regret que l'industriel n'ait pas été transparent dès le début.

"On n'a jamais vu ça dans le monde de la distribution"

Deux consommatrices se sont manifesté auprès de nos enseignes après avoir acheté des boites de lait potentiellement contaminés. Elles nous ont alerté ce jeudi matin. C'était dans un Intermarché de Beauvais et Marles-les-Mines. Il s'agissait de boîtes qui étaient en rayon.

On a des procédures d'alerte robustes qui ont bien été mises en œuvre. Mais il faut reconnaître qu'on n'est pas à l'abri d'une faute d'exécution dans certains points de vente et c'est ce qui s'est passé. Ces procédures de retrait-rappels ce sont des choses que nous avons l'habitude de traiter puisqu'on en traite 300 par an et on n'a jamais vu ça dans le monde de la distribution.

"Nous allons refaire un contrôle auprès des points de vente"

Lactalis s'est repris à trois fois pour nous faire retirer ses produits et je pense qu'il n'assumait probablement pas l'ampleur de la crise. 

Nous allons refaire un contrôle auprès des points de vente. Nous allons mettre en place un numéro vert et un standard dédié qui appellera les potentiels consommateurs. Ce numéro sera communiqué ce jeudi dans la matinée".

Jean-Baptiste Bourgeon et Paulina Benavente