Lutte contre les déserts médicaux: l'UFC-Que Choisir attaque l'État pour inaction

L'UFC-Que Choisir attaque l'État pour inaction, devant le Conseil d’État, alors que l'accès aux soins ne cesse de se détériorer en France. L'association de consommateurs publie ce mardi 21 novembre 2023 une nouvelle étude et alerte sur l'aggravation de la fracture médicale.
Entre 2021 et 2023, 44,4% de la population (soit 29,0 millions de personnes) a vu son accessibilité aux généralistes se dégrader, ce qui se traduit par des rendez-vous de plus en plus difficiles à obtenir.
En 2023, 23,7% de la population rencontre des difficultés d’accès aux généralistes. Mais les déserts médicaux sont de plus en plus répandus pour les spécialistes: 43,5% de la population rencontre des difficultés d’accès aux gynécologues, 45,9% aux pédiatres, et 38,8% aux ophtalmologues.
Faire constater "l'inaction gouvernementale"
"On y croit", défend Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’UFC-Que Choisir. "Après des années de négociation", écrit l’association de consommateurs dans son communiqué, ils souhaitent "faire constater l'inaction gouvernementale".
En effet, l’UFC-Que Choisir plaide depuis des années pour la régulation de l'installation des médecins. Un courrier a été envoyé en août à la Première ministre, sans réponse. Alors aujourd'hui, "ce n’est pas un coup de communication" martèle-t-on à l'UFC.
"Le Conseil d'État peut pousser le gouvernement à prendre des décisions", assure une juriste à RMC.
Elle met en avant la question d’égal accès aux soins qui figure dans le Code de la Santé publique. "C'est une alerte supplémentaire", nuance le député Guillaume Garot, fervent défenseur de la régulation de l'installation des médecins.
"Il faut maintenir la pression", dit-il.