"On recommande la vaccination": de nouveaux foyers épidémiques fièvre catarrhale identifiés en France

C'est une maladie qui explose en ce moment dans les troupeaux en Europe. La fièvre catarrhale ovine, surnommée maladie de la langue bleue. Après le Nord, l’Aisne et les Ardennes la semaine dernière, c’est la Moselle qui a annoncé deux foyers épidémiques.
La France voit donc son total de foyers confirmés passer de trois à cinq dans des élevages de moutons, mais aussi de vaches et de chèvres. Ce nouveau variant du virus était jusqu'ici inconnu...
Il ne nécessite pas d'abattre les bêtes, mais de les vacciner comme un éleveur à Cavron-Saint-Martin, dans le Nord, a décidé de le faire.
Cela fait plusieurs semaines que Valéry Lecerf est sur le qui-vive.
“J’ai pour habitude de passer voir mes bêtes tous les jours au matin. Et depuis trois semaines, c’est même matins et soirs”, indique-t-il.
Les moutons de cet éleveur ne sont pas malades. Mais pourraient être piqués par des petits moucherons qui transmettent le virus. Alors Vincent Lecerf a préféré les faire vacciner.“On commence à se dire que les choses pourraient évoluer favorablement. Aujourd’hui, on a encore un cap de 15 à 20 jours à passer pour avoir une efficacité sur le vaccin”, précise-t-il.
Pas de transmission à l'homme par le lait ou la viande
Une fièvre potentiellement mortelle ou qui peut provoquer des retards de croissance, des œdèmes aussi. “Alexis Plisson, vétérinaire, vaccine ce mercredi matin une soixantaine de moutons.
“Chez les vaccinés, on a cinq à douze fois moins de mortalité chez les ovins. On recommande plus plus plus la vaccination. Rien n’est obligatoire, c’est au désir de l’éleveur”, pointe-t-il.
Il y a aussi d'autres méthodes préventives. “On conseille la désinsectisation à la fois des animaux et des bâtiments avec des produits à mettre sur le dos qui vont repousser les culicoïdes qui sont responsables de la transmission de la maladie”, explique-t-il.
Cette maladie en tout cas ne se transmet pas à l'homme, ni par le lait ni par la viande.