Pas de lenteur "injustifiée" dans la vaccination anti-Covid-19: le message à peine voilé de Macron à Véran
"Je ne laisserai pas, pour de mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s'installer": lors de ses voeux aux Français, Emmanuel Macron a tenu à mettre au point certains détails de la campagne de vaccination contre le Covid-19 qui vient de démarrer au compte-gouttes en France. Saluant d'abord les 64.000 morts du coronavirus, Emmanuel Macron a remercié les Français pour leurs sacrifices, et a affirmé avoir "fait les bons choix aux bons moments" face à la pandémie en 2020.
Critiqué par ceux qui jugent la vaccination trop lente, notamment par rapport à l'Allemagne, il a aussi assuré qu'il ne laisserait "personne jouer avec la sûreté et les bonnes conditions, encadrées par nos scientifiques et nos médecins, dans lesquelles la vaccination doit se faire".
"Je ne laisserai pas, pour de mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s'installer" dans la campagne de vaccination, a dit Emmanuel Macron, qui ne veut pas non plus voir "personne jouer avec la sûreté et les bonnes conditions, encadrées par nos scientifiques et nos médecins, dans lesquelles la vaccination doit se faire".
Dans une déclaration surprise peu avant les voeux présidentiels, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé une accélération, en ouvrant dès lundi la vaccination aux soignants de plus de 50 ans, qui initialement ne devaient être vaccinés qu'à partir de février.
Le chef de l'Etat a exprimé son "espoir" pour 2021 avec le vaccin mais aussi avec la relance qui "va nous permettre, dès le printemps, d'inventer une économie plus forte". L'économie française devra être "tout à la fois créatrice d'emplois, plus innovante, plus respectueuse du climat et de la biodiversité et plus solidaire", a ajouté le chef de l'Etat dans son allocution télévisée.
L'épidémie reste une épée de Damoclès pour les mois qui viennent, le Conseil scientifique pronostiquant même un probable rebond "incontrôlé" dans les prochaines semaines, ce qui signifie sans doute le maintiens de fortes contraintes.
"Il semble assez peu probable qu'on puisse alléger un grand nombre de contraintes", a confirmé le porte-parole Gabriel Attal, sceptique sur le fait que les lieux culturels puissent rouvrir le 7 janvier.