"Rien n'a avancé": à l'école, on attend toujours les promesses du gouvernement

Malgré les annonces du gouvernement, les enseignants n'ont toujours pas reçu les masques promis et ne voient pas non plus les renforts de contractuels pour pallier aux absences.

Les moyens promis par le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer jeudi dernier, Sabine Duran, directrice d'école à Pantin, n'en a pas vu la couleur en rentrant de week-end ce lundi: "Rien n'a vraiment changé. On n'a toujours pas de protections fiables comme les masques FFP2, de masques chirurgicaux, de capteurs de CO2. Oui, la date des évaluations de CP a été reportée mais ça, ça ne coûte pas grand-chose. Pour le reste, rien n'a avancé".

Le gouvernement avait pourtant annoncé jeudi, à l'issue d'une première journée de mobilisation, 5 millions de masques FFP2 à disposition en maternelle, et l'arrivée de renforts avec 8.000 contractuels embauchés jusqu'à la fin de l'année scolaire.

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"Maintenir la pression"

Rien n'a avancé non plus sur les contractuels promis par le Jean-Michel Blanquer pour remplacer les absents. Et pourtant, dans l'école de Sabine Duran, "il y avait une absente lundi, une autre vendredi et invariablement la même réponse du rectorat, on nous indique qu'il n'y a plus de remplaçants". "Quand déjà à la base, il n'y a pas assez de remplaçants, quand il y a une crise, il n'y en a plus du tout". Cette militante Sud-Education sera dans la rue de nouveau ce jeudi. Tous les syndicats enseignants de Seine-Saint-Denis appellent d'ailleurs à la grève.

"L'idée première, c'est de maintenir la pression par rapport au mouvement historique de la semaine dernière et annoncer que rien n'a été mis en œuvre concrètement ce lundi dans les écoles et les établissements scolaires. Ce qu'on veut, c'est un grand plan d'investissement dans les écoles. Le Covid-19 met un effet de loupe sur le sous-investissement chronique que connaît l'école publique", assure à RMC Karim Bacha, co-secrétaire SNUipp-FSU pour le département.

Et certains enseignants devraient être en grève le jeudi suivant, 27 janvier, avec d'autres professions, pour demander des hausses de salaires... Les parents eux, subissent: "C'est de plus en plus compliqué. On va se retrouver tous les jeudis avec les enfants à la maison. Je ne sais pas comment faire", assure une parent d'élève à RMC. Dans la rue ce jeudi, avec les enseignants, défileront également les accompagnants d'élèves en situation de handicap, les assistantes sociales et les infirmières scolaires.

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Martin Cadoret (avec Guillaume Dussourt)