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Scandale des eaux minérales Nestlé: Foodwatch dénonce "une fraude massive" et va porter plainte

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L'association de défense des consommateurs Foodwatch va porter plainte mercredi contre Nestlé Waters et le groupe Sources Alma pour les traitements de désinfection interdits auxquels ils ont eu recours sur leurs eaux minérales.

Après l'utilisation de Nestlé sur les traitements interdits d'ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines de ses eaux minérales (Perrier, Vittel, Hépar et Contrex), l'association de défense des consommateurs FoodWatch va porter plainte ce mercredi.

"C'est une fraude massive et illégale, ces multinationales se croient au-dessus des lois", peste ce mercredi sur RMC et RMC Story Karine Jacquemart directrice générale de l’association FoodWatch France.

"Il n'y a pas de risque pour la santé mais les gens en ont marre d'être pris pour des idiots", ajoute-t-elle. "On va déposer plainte contre Nestlé Waters et Source Alma", annonce Karine Jacquemart qui veut mettre en évidence l'éventuel rôle de l'Etat.

"Cette plainte va poser la question du rôle de l'État. L'État aurait été informé à un moment par Nestlé Waters mais n'aurait ni notifié la Commission européenne, ni informé les consommateurs, ni sanctionné", ajoute-t-elle.

Une enquête préliminaire ouverte

Car Nestlé Waters a révélé avoir informé de ces pratiques dès 2021 les autorités françaises, qui avaient alors ouvert une enquête estimant que "près de 30% des désignations commerciales" dont certaines du groupe Sources Alma "subissent des traitements non conformes", mais sans prendre d'autres sanctions.

Ces pratiques de traitements des eaux sont courantes dans le cas de l'eau du robinet, dénuées de risques sanitaires, mais interdites pour les eaux minérales naturelles dans l'Union européenne.

Fin janvier, le parquet d'Epinal (Vosges) avait déjà annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire à l'encontre de Nestlé Waters pour tromperie.

G.D.