Colère des surveillants de prison: "Une prime pour se faire trancher la gorge? C'est inacceptable"
La grogne, toujours, encore et "plus que jamais", comme le confiait un surveillant sur RMC, mercredi matin.
Neuf jours après le début d'une mobilisation d'une ampleur rare des gardiens de prison, le conflit s'enlise: leurs syndicats ont quitté mardi la table des négociations, rejetant les propositions du gouvernement et ont appelé à poursuivre le mouvement de blocage des établissements pénitentiaires.
Nicole Belloubet a affirmé mardi soir que sa porte était "toujours ouverte", malgré la colère des syndicats de surveillants de prisons qui ont rejeté, notamment, la prime proposée par la Chancellerie pour les agents affectés aux prisons sensibles. Une "prime à l'agression" selon certains syndicats, comme l'a expliqué Jean-Francois Forget, secrétaire général du syndicat pénitentiaire UFAP-Unsa Justice sur RMC.
"On ne rejette pas les 30 millions d'euros proposés par le gouvernement, mais les mesures inacceptables avec des créations de primes sur la sécurité pour les personnels qui garderaient les détenus les plus dangereux. C'est à dire une prime pour se faire trancher la gorge! Ca, c'est inacceptable pour nous. Nous souhaitons des revalorisations salariales et indemnitaires, mais qu'elles soient réparties sur l'ensemble des personnels. Il va falloir augmenter cette enveloppe et surtout entendre que les outils indemnitaires qu'on nous a proposé ne sont pas entendables".
Cette crise des prisons est l'une des plus importantes depuis 25 ans, et un défi pour le gouvernement.