RMC
Transports

Croisières fluviales: "On va se laisser mener, ce sont les vraies vacances"

placeholder video
Les croisières fluviales ont de plus en plus la côte. Un nouveau mode de voyage qui permet de "déconnecter totalement" selon Emily Deighton, responsable presse chez Le Boat. RMC a embarqué avec une famille sur le départ.

Alors que vous êtes peut-être sur la route du retour, pour d'autres, les vacances commencent. Certains ont opté cette année pour la croisière fluviale. Ce sont ces bateaux tout équipés et surtout sans permis, que l'on peut louer pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines.

Ce mode de vacances très en vogue séduit de plus en plus. Même si ce n'est pas toujours abordable. Comptez entre 700 et 3.000 euros pour une semaine à bord de ces bateaux. Des prix qui varient en fonction des bateaux et des fleuves et canaux accessibles depuis le port de départ.

RMC embarque à bord

Une liberté qui a un prix mais qui donne envie ! RMC s'est rendu au port de Saint-Jean-de-Losne en Bourgogne-Franche-Comté, et a pris le départ avec des futurs navigateurs, venus tout droit de Suisse, et qui s'apprêtent à partir pour une semaine.

Sandrine est sur le point de partir avec ses fils Adrien et Tristan du port, direction Branges. Ils sont de Genève et n'ont prévu de faire que l'aller en bateau. C'est la quatrième fois qu'ils voyagent de cette manière, Sandrine a même son permis bateau.

"On découvre avec vous. C'est un bateau avec trois chambres, trois cabines", décrit la mère.

Direction le pont, avec une belle terrasse et une superbe vue à 360°: "C'est super, avec la plancha en plus". Mais qu'est ce qui plaît le plus à Sandrine dans ce mode de voyage? "C'est le côté dépaysant, il y a aussi ce côté de promiscuité qui est sympa". Et pour cette semaine à naviguer, il a fallu faire des provisions: "On est venus chargés, on a pris déjà un maximum de choses. Côtes de boeuf, chocolat fondu, meringues etc".

"On va se laisser mener, on a rien prévu, comme ça ce sont les vraies vacances", poursuit l'un de ses fils.

Le Canal du Midi, destination n°1

Mais avant le début des vacances, Nathanaël, l'instructeur, les rejoint à bord: "L'accélérateur, c'est la poignée ici. Ça fait comme une pédale, plus on enfonce, plus on va vite. Et la marche arrière c'est le frein". Et le plus difficile pour des novices de la navigation, c'est sans aucun doute le passage des écluses. Mais pour Sandrine et ses fils, aucune appréhension, juste de l'enthousiasme: "Allez bonnes vacances".

Et une fois arrivés à bon port, la société Le Boat, qui leur loue le bateau, leur ramènera leur voiture pour qu'ils puissent directement rentrer en Suisse. Selon la compagnie spécialiste des croisières fluviales, leur clientèle est majoritairement étrangère, avec beaucoup d'européens, mais aussi des américains ou encore des australiens.

La France est même le deuxième pays d'Europe où les croisières fluviales marchent le mieux. Le Canal du Midi, classé à l'Unesco, reste la destination n°1, suivie par la Bourgogne et les Pays-Bas.

"De plus en plus de personnes ont envie de découvrir le slow-travel et profiter de la déconnexion d'une croisière pendant quelques nuits ou une semaine, pour profiter de la famille ou des amis, de vivre doucement", détaille Emily Deighton, responsable presse chez Le Boat, invitée sur RMC.

"Déconnecter totalement"

Avec leurs bateaux sans moteur, "l'équipage est acteur à 100% de la croisière". En effet, ce sont eux qui vont naviguer et passer les écluses tout le long du séjour.

"Nos bateaux ne vont pas à plus de 8 km/h, donc c'est vraiment profiter de vivre au rythme de l'eau, déconnecter totalement", poursuit-elle.

L'entreprise note aussi que les demandes pour des croisières à destination du Lot ont augmenté de 13% et de 5% pour le Charente: "La façon de naviguer à ces endroits est complètement différente que sur un canal, c'est un peu plus sport et la façon de profiter de la destination est bien différente aussi. Les paysages sont absolument splendides, et en plus on peut se baigner directement du bateau dans la rivière".

Elle conclut: "C'est comme un hôtel, on a des bateaux qui vont de 2 à 12 passagers. C'est une façon différente de partir en vacances".

Solenn Guillanton avec Ameline Lavechin