Des TGV pas chers, sans réservation: Kevin Speed veut se lancer sur trois lignes

Les temps sont durs pour les concurrents de la SNCF. Et pourtant, certains veulent quand même se lancer...
Trenitalia, qui ouvre d’ailleurs ce mardi les ventes pour les billets d’été, aurait perdu 35 millions d’euros en 2022, sa première année complète d’exploitation.
Mais ça n’empêche pas une start-up, Kevin Speed, de vouloir concurrencer la SNCF sur trois lignes au départ de Paris vers Lyon, Strasbourg, et Lille. Pour Lille, le billet serait de 5 euros. Et ce dès 2028 si l’Autorité de régulation des transports (ART) valide le projet d’accord signé avec la SNCF.
Remplissage et rotation pour assurer la rentabilité
Comment c’est possible, des prix si bas? Un peu comme dans les restaurants à très bas prix, les bouillons: c’est le remplissage et la rotation rapide des tables qui assure la rentabilité.
Il y aura jusqu’à 16 trajets par jour, un par heure entre 6 heures et 22 heures, dans chaque sens sur les trois lignes. Et une desserte de toutes les gares TGV intermédiaires: les Paris-Lyon s’arrêteront tous au Creusot et à Macon, par exemple. Un service assuré par 20 rames TGV d’Alstom.
Les tarifs seront dégressifs: plus on voyage, moins on paye. En heures creuses, les tarifs débuteront à 3 euros les 100 km sur les lignes vers Lille et Strasbourg, et 5 euros les 100 km en direction de Lyon. Il n’y aura pas de réservation, comme dans les bouillons. On passe sa carte et on est débité en fonction du trajet parcouru.