Grève des transporteurs de matières dangereuses: "C'est le patronat qui prend les gens en otage"
Les transporteurs de matières dangereuses poursuivent leur grève ce mardi. Si la préfecture de police de Paris se refuse de parler de "pénurie", certains stations essence, notamment en Ile-de-France, sont déjà à sec.
Et pour l'instant, les transporteurs n'entendent pas céder.
"Le blocage va continuer tant que le patronat refuse de se mettre à la table des négociations. Ce conflit-là n'a pas démarré du jour au lendemain avec des salariés qui ont décidé de se mettre en grève. Ça fait des mois que nous demandons des réponses au patronat sur ce sujet-là, on leur avait même donné un ultimatum jusqu'au 22 mai pour se mettre autour de la table et négocier concrètement. Et on est au bout du bout. C’est-à-dire, qu'à partir du moment où le patronat ne veut pas négocier, les salariés ont décidé, quelle que soit leur organisation syndicale, de débrayer", explique Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transports, invité ce mardi chez les GG.
Interrogé sur la colère de certains automobilistes qui ne peuvent plus faire le plein d'essence, le syndicaliste a rejeté la responsabilité vers le patronat: "J'entends la colère des gens. Mais depuis trois jours, nous appelons le patronat à se mettre autour de la table. Ils refusent et poussent les salariés à débrayer. Mais c'est quoi ce pays dans lequel le dialogue social est résumé à rien? C'est le patronat qui prend les gens en otage".