Grève SNCF: "A un moment ou un autre il va falloir changer de tactique", lance un cheminot

Sur les rails, toujours des perturbations pour ce 16ème jour de grève. La moitié des TGV, TER et Transilien circuleront, ainsi qu'un Intercités sur trois.
Le bras de fer entre les syndicats et le gouvernement s’éternise. Une réunion intersyndicale (CGT-UNSA-SUD-CFDT) se tiendra ce mercredi à 16h au siège de la CGT à Montreuil. Les centrales discuteront notamment de la suite du mouvement.
Pour Gauthier Tacchella, conducteur de RER à Paris Nord, cette réunion entre les organisations a un grand intérêt:
"C'est important que l'intersyndicale tire le bilan de sa stratégie actuelle et décide d'en continuer ou d'en changer. La tactique actuelle, elle permet juste de se rendre compte que ce gouvernement ne veut rien négocier et un moment ou à un autre, il va falloir changer de tactique pour lui imposer le fait de retirer son pacte ferroviaire. Il va falloir que l'intersyndicale se donne les moyens pour aller chercher le retrait du pacte. On attend un durcissement du mouvement et une volonté de créer un vrai mouvement de grève qui change et abandonne son calendrier pour partir vers une grève reconductible et dure. Il faut trouver des compromis pour que la stratégie plaise à tout le monde".
Du tractage sur les plages
A Marseille des cheminots grévistes ont effectué une opération de tractage ce mardi sur les plages du Prado avec pour objectif d’aller chercher le soutien de la population.
Cécile a tenu à apporter son soutien aux grévistes:
"Je viens de les féliciter parce que c'est une très bonne idée d'aller sur les plages un jour férié, il y a plus de monde. Moi je leur dis de tenir et de ne pas lâcher".
Pascal Guiglielmi, délégué CGT et contrôleur doit lui faire face aux critiques de Jean-Claude:
"Le problème, c'est qu'il y a des gens qui ont besoin d'aller travailler. Il y a des pertes d'argent à cause de vous. Pour moi, cette grève ne sert plus à rien parce qu'elle n'ira pas au bout", lance l'usager.
Le délégué CGT, Pascal Guiglielmi n'est pas du tout en accord avec l'usager:
"Pour nous la grève est utile. Elle va servir et le gouvernement va céder".
Des cheminots prêts à changer de méthode
Des cheminots déterminés même si certains s'interrogent sur la forme que doit suivre le mouvement. Arnaud fait parti de ceux-là:
"Est-ce qu'il va falloir changer de stratégie? Peut-être. Si le gouvernement joue à laisser pourrir le sujet et la grève, il va falloir, dans le futur, changer de méthode".
La CGT compte beaucoup sur une journée sans cheminots le 14 mai prochain pour tenter d'intensifier le mouvement.