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Grève SNCF: la grogne des patrons de Mayenne contre les syndicats

Voilà maintenant 8 semaines que la grève SNCF a débuté et les patrons mayennais ne le supportent plus. A la CCI de Laval, des chefs d’entreprise appellent tous les jours, particulièrement agacés, pour dénoncer les impacts de la grève sur leur activité.

A la gare de Laval, à 1h10 de Paris, les TGV en provenance de la capitale se font rares les jours de grève... Et des rendez-vous importants sont reportés sans cesse et des contrats capitaux qui ne sont pas signés. 

Tomos Roberts gère une carrière de matériaux. Faute de trains, 30% de ses commandes, acheminées par le fret, ne peuvent pas être honorées. "Il y a des chantiers qui nous passent sous le nez parce qu'on est dans l'incapacité de les livrer. Un train perdu, c'est entre 35 et 40.000 euros de perdus! Nos contrats avec les clients, qu'est-ce qu'ils vont devenir? Ca peut avoir un impact sur les employés de la carrière".

"On ne peut pas garder ses privilèges en bloquant le pays"

Des coups de fils de patrons en colère Patrice Deniau en reçoit tous les jours. Selon le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayenne, le conflit social à la SNCF pénalise l’économie de sa région: 

"On a vraiment un très mauvais mois de mai. Et je crains qu'on est des rendez-vous qui soit reporté maintenant après l'été. Et évidemment, c'est du chiffre d'affaires qui se décalera au cours du second semestre. J'en appelle aux syndicats de la SNCF d'être responsables: on ne peut pas garder ses privilèges en bloquant le pays et en faisait perdre des emplois aux autres entreprises". 

Les patrons mayennais espèrent tous voir la grève SNCF s’arrêter à la fin du mois de juin comme l’ont annoncé les syndicats

Anaïs Denet et X.A