Grève SNCF: Ludivine, usagère, est "épuisée" par le conflit et envisage de changer de travail

Nouvel épisode de la grève des cheminots. Et nouvelles galères pour les usagers. Sur le terrain, certains se démènent pour se déplacer. RMC a rencontré Ludivine, une travailleuse sociale qui habite à 70km de son lieu de travail. Les jours de grève, elle n'a pas d'autres choix que de prendre sa voiture.
Il n'y a pas de train aujourd'hui, donc je suis obligée de prendre ma voiture, comme de plus en plus d'usagers. Au lieu de 30 minutes, j'en ai pour 1h15". Comme chaque jour de grève, c'est une journée marathon pour Ludivine qui travaille à 70km de chez elle.
La jeune femme continue à payer son abonnement de train 110 euros par mois, auxquels se rajoutent donc désormais les frais de sa voiture: "Pour le porte-monnaie aussi, c'est difficile puisque ce ne sont pas du tout les mêmes frais. Avec tous les jours de grève, j'ai dû faire trois pleins, soit 180 euros d'essence sur un mois. Je n'imagine pas encore sur les trois mois de grève".
Arrivée à Vitry-le-François, à l'autre bout de la Marne, plus d'une heure après, au lieu de la demi-heure habituelle dans le train, Ludivine est déjà épuisée alors que la journée n'a pas encore commencé.
"La fatigue se fait ressentir, on se lève plus tôt, on rentre plus tard, les journées sont longues... Et en plus, il y a la route, il y a du monde, il faut faire attention. C'est forcément plus confortable en train, mais il n'y a pas le choix".
Si la grève devait se poursuivre, Ludivine envisage sérieusement de chercher un emploi plus proche de chez elle.