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INFO RMC. Primes JO: trois syndicats signent l’accord avec la SNCF, qui devrait entrer en vigueur

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Sud-Rail accepte l'accord avec la SNCF sur les primes JO, qui devrait donc être confirmé par la direction malgré le refus de la CGT.

Accord en vue à la SNCF pour les primes JO. Après l'UNSA et la CFDT, c'est Sud-Rail qui a décidé d'accepter la proposition de la direction. La CGT a refusé cet accord mais avec trois syndicats sur quatre, soit la majorité, il devrait bien entrer en vigueur. La SNCF doit communiquer après l'expiration du délai qu'elle avait donné aux syndicats, ce mardi à 18h. Cet accord prévoit notamment une prime journalière de 95 euros brut aux cheminots qui travailleront pendant les Jeux olympiques et paralympiques, avec un plafond de 1.900 euros.

La veille d'une réunion conclusive sur ces primes, une grève quasiment unitaire en Ile-de-France avait paralysé le 21 mai les RER et trains de banlieue dans la région, afin de peser sur les négociations.

"Pas un chèque en blanc à la SNCF et au gouvernement" prévient Sud-Rail

Sud-Rail souligne que cet accord est "équitable", avec "des mesures sociales et financières acceptables". Mais le syndicat prévient aussi que "la signature n’est pas un chèque en blanc à la direction SNCF et au gouvernement".

"Après avoir unitairement signé l’accord sur les fins de carrière, les avancées obtenues dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques vont dans le sens d’apaiser le climat social au sein de la SNCF, ajoute Sud-Rail. Cependant, il suffira d’une nouvelle attaque du gouvernement ou que la direction SNCF saborde les prochaines négociations sur l’emploi, la pénibilité, les salaires… pour tout gâcher."

A la CGT, une mobilisation est en construction pour des compensations pour tous les cheminots et l’ouverture de négociations salariales, mais aucune date n’est fixée à l’heure actuelle. Selon elle, cet accord "ne couvre que 30.000 cheminots d’Île-de-France et 20.000 en région". "Dans les faits, pour percevoir la somme maximale de 1.900 euros/brut, il faudra avoir travaillé 20 jours à proximité d’un site olympique ou paralympique, sur des journées où se déroulent des compétitions et ce, sur l’ensemble de la période. In fine, combien de cheminots seront donc véritablement concernés par le montant maximum? Très peu!", écrit la CGT dans un communiqué.

Des accords dans plusieurs secteurs

A l'approche des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre), plusieurs secteurs ont négocié et conclu des accords pour des primes. A la RATP, les conducteurs de métro et de RER de la RATP qui seront absents moins de cinq jours durant la période allant du 22 juillet au 8 septembre toucheront une "gratification" de 1.600 euros, ainsi qu’une "prime exceptionnelle" allant de 740 euros à 1.014 euros en fonction du nombre de jours de présence pendant les Jeux olympiques et paralympiques. En moyenne, la prime JO sera de 1.000 euros à la RATP.

Les contrôleurs aériens, qui ont gardé secret leur accord qui comprendrait des augmentations de salaires de 1.000 euros, les policiers et gendarmes (1.000 à 1.900 euros), les éboueurs (600 à 1.900 euros) ou encore les agents des hôpitaux de Paris (800 à 2.500 euros) ont aussi des primes avant le coup d’envoi des épreuves.

LP avec Victor Joanin