La politique tarifaire de la SNCF dans le viseur

La SNCF va publier ce vendredi ses résultats pour 2019. Résultats attendus en baisse. Le PDG Jean-Pierre Farandou devrait présenter sans doute dans la foulée des mesures d'économie. Et dans ce contexte le magazine 60 millions de consommateurs publie le palmarès des lignes SNCF les plus chères.
Plus précisément le palmarès des lignes où la SNCF se "lâche" le plus en termes de tarifs. Il faut savoir que la SNCF a un prix maximum homologué par l'Etat pour chaque ligne, un plafond à ne pas dépasser, mais tant qu'elle est en dessous elle fait ce qu'elle veut (elle peut être à 20% du plafond, à 50 ou à 80%).
60 Millions a relevé plus de 2.800 tarifs et a calculé un prix moyen ligne par ligne et a comparé ce prix moyen au plafond pour savoir si on en était loin ou pas. Et sur certaines lignes on voit que la SNCF se fait plaisir puisqu'on est à environ 2 tiers du plafond pour la ligne Reims-Paris par exemple, Grenoble-Paris, Tours-Paris. Mais la palme revient à la ligne Paris-Lyon où on est tout proche du plafond, alors que pour la ligne Arras-Paris on est à seulement 37%.
Ce n'est pas forcément parce qu'on réserve très en avance qu'on fera des économies
Evidemment la plupart du temps on sait que plus on réserve tôt plus on fait des économies. Mais des économies de combien? Sachez qu'en réservant deux mois à l'avance on paie environ 20% moins cher que si on réserve 15 jours à l'avance. Mais ça ne marche pas à tous les coups.
Pour les grands départs il n'y a rien à espérer. Par exemple pour le week-end du 8 mai, 60 Millions a relevé les prix au moment de l'ouverture des réservations donc 4 mois à l'avance donc faut être sacrément prévoyant, sur la ligne Paris-Lyon sur 6 TGV 5 étaient déjà au maximum tarifaire donc réserver à l'avance ça ne sert à rien.
Quid de l'ouverture à la concurrence?
Depuis le mois de décembre l'Etat et les régions peuvent confier certains tronçons à des entreprises concurrentes. La SNCF a perdu son monopole sur les liaisons intérieures. Concrètement ça veut dire qu'on pourra d'ici deux trois ans acheter des billets chez un concurrent de la SNCF.
L'Etat a d'ailleurs lancé très récemment deux appels d'offre pour les tronçons intercités Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux. La société Transdev qui est une filiale de la caisse des Dépôts est intéressée. Et ce pourrait être pour 2022.